Les ventes des deux premiers constructeurs automobiles américains, General Motors (GM) et Ford (F), ont progressé aux États-Unis au mois d'avril, tirées par les véhicules économes en carburant et Ford retombant derrière son rival qu'il avait brièvement dépassé en mars.

Le numéro un américain de l'automobile, General Motors (GM), a annoncé mardi une hausse de 26% de ses ventes aux États-Unis au mois d'avril, à 232 538 véhicules, tirées par les véhicules économes en carburant.

C'est mieux que ne le prévoyait le cabinet spécialisé Edmunds.com, qui anticipait une hausse de 21,6% en chiffres ajustés du nombre de jours ouvrés (17% sans ajustement du nombre de jour).

«Des gains solides pour la ligne de voitures et tout-terrain «crossover» (montés sur une plateforme de voitures et non de camions, comme les «SUV», NDLR) de GM ont entraîné les ventes à la hausse», commente le constructeur dans son communiqué.

Alors que les prix de l'essence s'envolent, «les consommateurs commencent à échanger leurs gros véhicules contre d'autres plus petits et plus économes en carburant», précise le communiqué.

Son concurrent Ford s'est également félicité du fait que «la demande pour les véhicules économes en carburant continue d'augmenter».

Le constructeur a annoncé mardi qu'il avait vendu 189 778 véhicules aux États unis au mois d'avril, en hausse de 16,4% sur un an. C'est mieux que ne l'anticipait Edmunds.com, qui prévoyait une hausse de 10% sans ajustements du nombre de jours.

En mars, les ventes de Ford avaient bondi de 19,2% sur un an à 212 777 véhicules.

Lors d'une conférence téléphonique, Don Johnson, l'un des responsables des ventes de GM aux États-Unis, a souligné que le tournant en faveur de véhicules plus compacts s'était produit «courant mars» et que le segment des véhicules compacts était devenu «le plus important du marché, soit 18%».

«Grâce aux investissements que nous avons faits dans les économies de carburant et les plateformes de nos véhicules, le groupe est bien positionné pour faire face à ces besoins», a-t-il souligné.

Au mois de mars, GM avait écoulé 206 621 véhicules aux États-Unis soit une hausse de 9,6% de ses ventes sur un an, et s'était fait doubler par le numéro deux Ford pour des chiffres de ventes mensuels pour la première fois depuis 1998.

M. Johnson a affirmé que, s'il est encore trop tôt pour avoir une idée définitive de l'impact du tremblement de terre au Japon en mars sur l'approvisionnement en pièces détachées, ces événements «ne devraient pas avoir de conséquences significatives sur les résultats annuels» de GM.

Le constructeur prévoit toujours 13 à 13,5 millions de véhicules vendus aux États-Unis pour l'ensemble du secteur en 2011.

Il a enfin reconnu que les problèmes de fabrication des constructeurs japonais, dont la production est bien plus touchée par les retombées du tremblement de terre du 11 mars que celle des constructeurs américains, pourraient permettre à GM de leur prendre des parts de marché aux États-Unis.

«Les consommateurs qui ont essayé d'acheter un véhicule à l'un de nos concurrents et ne l'ont pas trouvé en stock» pourraient se tourner vers d'autres fabricants, «il pourrait y avoir des opportunités», même si le groupe ne les a «pas quantifiées», a fait valoir M. Johnson.

Enfin, il a souligné que les offres promotionnelles de GM avaient reculé en avril comparé à mars, alors que les analystes s'étaient inquiétés ces derniers mois du fait que le constructeur consacre trop d'argent aux rabais promotionnels aux dépens de ses marges.