Les dirigeants de l'industrie canadienne de l'automobile ont rencontré vendredi à Toronto le ministre de l'Industrie, Tony Clement, pour lui faire part de leurs craintes au sujet de la vigueur du dollar et des pourparlers entourant les nouveaux accords de libre-échange.

Après la rencontre avec le ministre, qui s'est déroulée derrière des portes closes, le président et chef de la direction de Ford Canada, David Mondragon, a affirmé que les éventuels pourparlers de libre-échange du Canada avec la Corée représentaient un sujet de préoccupation.

M. Mondragon a expliqué devant les journalistes que l'an dernier, les trois grands constructeurs américains avaient vendu, ensemble, moins de 10 000 véhicules en Corée. À l'inverse, ce pays a écoulé près d'un million de véhicules en Amérique du Nord, ce qui représente, selon lui, un «grand déséquilibre».

Il a également soulevé les enjeux concernant la manipulation des devises, les barrières commerciales et les barrières commerciales «invisibles». La rencontre, qui s'est déroulée dans la métropole ontarienne, coïncidait avec l'ouverture d'un important salon automobile.

Les représentants des cinq constructeurs automobiles actifs au Canada - General Motors (GM), Ford, Chrysler, Toyota, Honda - étaient présents, ainsi que le fabricant ontarien de pièces automobiles, Magna International [[|ticker sym='MG.TO'|]] et le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile.

Le ministre n'a pas voulu entrer dans les détails au sujet d'un éventuel accord de libre-échange avec la Corée, mais a assuré que le Canada ne signerait pas d'entente qui ne serait pas profitable au pays. Il a affirmé qu'il était intéressant d'entendre le point de vue de certains secteurs et qu'il les prenait en considération dans les pourparlers en cours.