Le grand patron de Ford Motors, Bill Ford, est catégorique, «nous croyons que le prix de l'essence ne fera que monter». Cette affirmation faite en marge du Salon automobile de Détroit représente la base de la nouvelle stratégie de croissance du constructeur automobile. «Nous avons construit toute notre stratégie sur cette tendance», ajoute-t-il.

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Le résultat ? Ford [[|ticker sym='F'|]] a présenté aujourd'hui toute une gamme de nouveaux véhicules compacts «verts», hybrides ou électriques, dont la Ford Focus Electric, «la première voiture tout-électrique de Ford» qui avait déjà été présentée au salon de l'électronique de Las Vegas la semaine dernière.

Ford a également présenté deux hybrides, la C-MAX Hybrid et la C-MAX Energi, rechargeable sur secteur.

«Alors que les prix du carburant continuent d'augmenter, les familles vont vraiment préférer ce type de produits», a ajouté le directeur général de Ford, Alan Mulally.

Ford a aussi montré pour la première fois lors d'une conférence de presse la Ford Vertrek, un véhicule utilitaire compact.

Alors que les voitures «vertes» peinent à séduire les consommateurs aux États-Unis et restent une niche, M. Mulally a estimé que la politique énergétique américaine serait l'un des facteurs déterminants de leur succès.

Selon lui, l'adoption des véhicules verts par les consommateurs va dépendre principalement de deux facteurs: «d'une part le nombre de véhicules électriques» que les constructeurs vont mettre sur le marché, et d'autre part «l'amélioration de la technologie des batteries», qui doivent devenir plus petites, plus légères et moins chères.

«L'autre question, ce sont les infrastructures électriques. Nous devons êtes en mesure de faire fonctionner ces voitures de manière efficace», a-t-il poursuivi.

A la question de savoir si Ford était paré pour une possible remontée des prix du pétrole, M. Mulally a répondu que son groupe voulait «avoir une famille complète de produits, offrir toutes les options, et laisser les consommateurs décider».

«Notre point de vue, c'est que nous allons payer plus cher pour l'énergie à terme», a-t-il insisté.

Un optimisme «vert» à Détroit

Après quelques années d'austérité, le salon de Détroit s'est ouvert sous le signe de l'optimisme.

Alors que 18 nouveaux modèles étaient présentés au public l'an dernier, une quarantaine de nouvelles voitures se pavanent cette année dans les allées du salon.

Une première hausse en quatre ans du nombre de voitures vendues a également été enregistrée l'an dernier aux États-Unis.

Signe des temps, c'est une voiture hybride, la Volt de General Motors, qui a été désignée voiture nord-américaine de l'année au Salon de Détroit.

La Volt élue voiture de l'année à Detroit

Rejoint par La Presse Canadienne, Bertrand Godin, porte-parole du Salon international de l'auto de Montréal, y voit la preuve que l'industrie américaine a su se relever de magnifique façon de la crise qu'elle a traversée il y a quelques années seulement.

Les constructeurs américains ont su se remettre en question, analyse-t-il, notamment en intégrant de nouvelles technologies.

Vedette incontestable du salon, la voiture «verte» est promise à un grand avenir, croit Bertrand Godin, qui s'attend à voir de plus en plus de modèles électriques dans nos rues d'ici quelques années.

«La Volt représente vraiment l'essence du nouveau General Motors», a commenté Tom Stephens, vice-président des opérations internationales de GM, en recevant la récompense, référence à la restructuration de GM après sa faillite en 2009.

Du côté des véhicules plus costauds, l'Explorer 2011 de Ford a été choisi comme camion de l'année.

Chrysler de retour avec une gamme flambant neuve

Avec AFP.