Le grand patron de General Motors a affirmé vendredi que les efforts de relance du constructeur automobile étaient gênés par les restrictions de salaires imposées par le gouvernement américain aux dirigeants d'entreprises ayant fait l'objet de sauvetage financier.

GM fait face à de nombreux défis, incluant la rétention de gens de grand talent dans son équipe de direction, a fait valoir vendredi le chef de la direction Dan Akerson devant l'Economic Club de Washington DC.

M. Akerson a mentionné qu'il rencontrait plus tard dans la journée des responsables gouvernementaux sur la question des salaires.

Le chef de la direction a ajouté que l'entreprise avait été à même de retenir ses cadres hautement qualifiés, mais qu'elle commençait à les perdre. Il s'agit d'un enjeu important, a-t-il fait valoir.

Le gouvernement a allongé 49,5 milliards $ US pour réaliser le sauvetage du constructeur automobile en 2008 et en 2009. Le Trésor américain a récolté 13,5 milliards $ US lors de l'inscription de GM en Bourse. Les contribuables américains détiennent toujours 33 pour cent de la société.

Les gouvernements fédéral et de l'Ontario ont fourni une aide additionnelle de 10,5 milliards $ CAN pour le sauvetage et détenaient conjointement 11,67 pour cent de la société avant l'appel public à l'épargne, une portion qui a chuté en deça de 10 pour cent à la suite de la vente d'environ 35 millions d'actions.

Puis, dans une attaque contre un constructeur rival, geste inhabituel de la part d'un haut dirigeant, M. Akerson s'en est pris à la populaire voiture hybride de Toyota, la Prius, mettant en doute la sécurité et la fiabilité du véhicule.

Dans sa relance, GM mise en partie sur sa nouvelle voiture électrique, la Chevrolet Volt, qui entrerait en concurrence avec la Prius.

Selon M. Akerson, GM est en bonne posture pour profiter de la croissance des marchés automobiles en Chine et en Inde.

Il a ajouté que le constructeur automobile a tiré une leçon d'humilité des difficultés financières qui ont failli causer sa perte, et espère rebondir de son expérience de faillite.