General Motors, le plus gros constructeur automobile américain, basé à Detroit, a vendu plus de véhicules qu'aucun autre constructeur automobile entre 1931 et 2008, année du centenaire, où il s'est vu détrôné par le japonais Toyota.

Cette année là il comptait encore 244 000 employés dans le monde, dont la moitié aux États-Unis, où il est présent dans une trentaine d'États.

Il n'en reste plus que 205 000 aujourd'hui, moins du quart des effectifs de 1978, avec une présence dans 157 pays. La Chine est devenue son premier marché, suivi des États-Unis.

GM a déposé le bilan en juin 2009. Il est sorti de la procédure de faillite juste 40 jours plus tard, délesté de 27 milliards de dollars de dettes et avec une structure allégée.

Le groupe a choisi depuis de se concentrer sur quatre marques aux États-Unis, Buick, Cadillac, Chevrolet, et GMC, ainsi qu'Opel et Vauxhall en Europe, et en Asie Daewoo, FAW, Holden, Jiefang et Wuling.

Il s'est délesté de Saab, vendu au néerlandais Spyker, et de Pontiac, Saturn et Hummer, trois marques fermées.

Avec des coûts en baisse et une gamme rafraîchie, il est en passe de publier son premier exercice bénéficiaire depuis 1994, après trois trimestres de suite dans le vert.

Il reste le plus grand constructeur des «trois de Detroit», berceau historique de l'automobile aux États-Unis, même si sa part de marché dans le pays a suivi son déclin industriel en tombant de 54% en 1954 à 19,6% en 2009.

Ses ventes, qui ont totalisé 7,5 millions de véhicules en 2009 dans le monde, ont progressé de 17% sur un an à 3,5 millions de véhicules au premier semestre 2010 même si sa part de marché mondiale a reculé.

L'ancienne génération de dirigeants du groupe, Rick Wagoner puis Fritz Henderson, ont été remplacés en 2009 par des hommes mis en place par l'administration Obama lors de la restructuration. Le directeur général actuel Dan Akerson, appelé à devenir PDG en janvier, est issu du fonds Carlyle.

Le gouvernement, qui a injecté 49,5 milliards de dollars dans le constructeur, détient près de 61% du groupe, mais sa part doit descendre à 40%, voire 33% en cas de grand succès de l'offre publique de vente. Le gouvernement canadien, qui avait injecté 9,5 milliards de dollars, va également céder des titres, qui vont faire baisser sa participation sous les 12%.