L'agence de notation financière Standard and Poor's (SP) a attribué jeudi la note de «BB-» assortie d'une perspective stable à General Motors (GM), sa première notation depuis la sortie de faillite du constructeur automobile américain en juillet 2009.

«Le nouveau GM a une dette beaucoup moins importante que le vieux GM et il est rentable en Amérique du Nord», commente SP.

«Nous prévoyons que GM continuera à rester rentable en Amérique du Nord, en termes de résultat avant intérêt et impôt, et sur une base consolidée», a-t-il ajouté.

GM a publié au deuxième trimestre un bénéfice net part du groupe de 1,334 milliard $ après un bénéfice de 865 millions au premier trimestre.

Le premier constructeur automobile américain avait fait faillite l'an dernier et en était ressorti en juillet 2009 restructuré et allégé d'une grande partie de ses dettes et avec l'État pour actionnaire à près de 61%.

Il prépare son retour en Bourse, attendu cet automne bien qu'une date n'ait toujours pas été confirmée.

«Nous estimons que les opérations internationales de GM vont générer des marges avant impôt d'au moins 3% et un flux de trésorerie positif» cette année avec un «important potentiel d'amélioration par la suite grâce à la reprise graduelle du marché automobile en Amérique du Nord».

«La note ne dépend pas de la finalisation de l'introduction en Bourse» du groupe, précise SP, qui considère toutefois le risque lié au modèle d'activité de GM comme «significatif», alors que la reprise de la demande automobile demeure fragile, notamment en Europe.

SP identifie aussi comme risque potentiel le «résultat des efforts de GM pour élargir sa gamme de véhicules plus petits et plus économes au cours des années à venir» et l'objectif de faire revenir la filiale européenne Opel dans le vert.

GM a justement annoncé jeudi qu'il allait investir 145 millions $ dans une usine du Michigan à Lake Orion, qui fabriquera «la nouvelle voiture compacte Chevrolet et la future berline compacte de Buick, la Verano».

«Cet investissement va permettre de maintenir 1550 emplois sur l'usine» d'Orion, a précisé le constructeur dans un communiqué.