Les constructeur automobiles américains General Motors et Chrysler ont publié mardi de bons chiffres de vente pour le mois de juillet aux États-Unis, mais ceux de leur concurrent Ford ont déçu.

Les ventes de GM ont atteint 199 692 unités le mois dernier aux États-Unis. Hors Hummer, Saturn et Pontiac, en train d'être fermées, et Saab, cédée au néerlandais Spyker, les ventes ont atteint 199 432 unités, en hausse de 24,6% sur un an.

Le site internet spécialisé Edmund.Com prévoyait une hausse de 9,9% des ventes en incluant les marques non stratégiques.

Le mois dernier, General Motors avait annoncé une hausse de 10,7% sur un an de ses ventes aux États-Unis, à 195 380 unités au total.

GM est sorti de faillite à la mi-juillet l'an dernier restructuré et allégé d'une grande partie de ses dettes.

Cadillac et Buick sont les marques qui ont montré le plus de vigueur, avec des ventes plus que doublées sur un an, mais Chevrolet, qui représente le gros des ventes du groupe avec 139.916 unités écoulées le mois dernier, les a vues progresser plus modestement (+12% sur un an), tout comme GMC (+27%).

Les ventes du constructeur ont par ailleurs augmenté de 22,2% sur un an en Chine le mois dernier.

Selon le directeur des ventes pour les États-Unis, Don Johnson, «les nouvelles économiques récentes vont dans le sens d'une reprise lente».

Lors d'une conférence téléphonique, il s'est félicité du fait que GM «vende plus de voitures plus chères et avec moins d'incitations financières», estimant que le mois de juillet a été «le meilleur pour les ventes de détails depuis deux ans».

«Les stocks arrivent presque en bout de course, les aides gouvernementales arrivent aussi presque en bout de course. Tant que l'essence reste sous 3 dollars par gallon (3,78 litres), ce qui est critique pour notre secteur, et que le chômage continue à baisser lentement», le groupe s'attend à des progrès des ventes dans tout le secteur.

Le groupe table toujours sur des ventes de 11,5 à 12 millions de véhicules cette année aux États-Unis, en chiffres ajustés des variations saisonnières.

M. Johnson a également noté «une hausse des ventes de camions pick-up, un signe de vigueur sous-jacente de l'économie».

De son côté, Ford a dévoilé des ventes en hausse de 3,1% sur un an aux États-Unis, moins que les analystes ne le prévoyaient (+13%).

En incluant toutes les marques du groupe (Ford, Lincoln, Volvo et Mercury), les ventes ont atteint 170 411 unités au mois de juillet.

En excluant la marque suédoise Volvo, dont la vente au chinois Geely est en train d'être finalisée, la progression passe à 4,6% soit 166 092 unités vendues.

La progression des ventes est exclusivement due à celles de camions (+27,4%), celles de voitures et de véhicules utilitaires ayant reculé. Les ventes de la Ford Focus ont notamment plongé de près de 30%.

Début juin, le groupe avait annoncé qu'il allait fermer Mercury pour se concentrer sur Ford et sa marque de luxe Lincoln.

L'action de Ford reculait de 1,90% à 12,91 dollars à midi.

Le troisième constructeur américain, Chrysler a de son côté annoncé mardi une hausse de 5% sur un an de ses ventes en juillet aux États-Unis, à 93.313 unités, mieux qu'attendu par les analystes du site spécialisé Edmunds.com.

Il s'agit du «quatrième mois d'affilée de progression des ventes» sur un an, fait remarquer Chrysler.

La hausse des ventes est surtout imputable à la marque de 4x4 de loisirs Jeep, alors que les marques Dodge et Chrysler ont vu baisser les leurs.

Chrysler a lancé il y a deux semaines une nouvelle Jeep, la «Grand Cherokee», son premier nouveau modèle depuis sa sortie de faillite en juin 2009.