Le groupe automobile américain Chrysler a annoncé vendredi qu'il renonçait à fermer une usine dans le Michigan, décidant au contraire d'y mettre au travail une deuxième équipe, ce qui créera 900 emplois l'an prochain.

Profitant de la visite du président Barack Obama à Detroit, fief du secteur automobile américain, le directeur général de Chrysler Sergio Marchionne a précisé que l'usine de Sterling Heights, où sont assemblées des berlines Sebring et Avenger, ne fermerait pas comme prévu après 2012.

Une deuxième équipe commencera à y travailler au premier trimestre 2011. «Pour soutenir cette opération, les fournisseurs ajouteront près de 500 emplois», a précisé le constructeur dans un communiqué.

Cette annonce vient appuyer le discours de l'administration Obama, qui vante le bien-fondé économique de la décision prise l'an dernier de faire entrer les fonds publics au capital de Chrysler et de son concurrent General Motors pour leur éviter de disparaître.

«C'est grâce au courage de cette décision que Chrysler a pu survivre, et même prospérer, un peu plus d'un an après le dépôt de bilan», a souligné M. Marchionne.

M. Marchionne a également saisi l'occasion pour annoncer qu'il comptait doubler les ventes de Chrysler en Europe et en Amérique du Sud entre 2010 et 2011, avec un objectif de près de 200 000 véhicules vendus dans ces marchés. «Cette augmentation des ventes est largement imputable à la capacité de Chrysler d'utiliser les réseaux de distribution internationaux de Fiat».

En mai Chrysler avait déjà annoncé l'installation d'une deuxième équipe de dans une usine de Detroit fabriquant des Jeep, avec 1 080 emplois à la clé.

Le plus petit des constructeurs américains vient d'enchaîner trois mois consécutifs de hausse de ses ventes aux États-Unis. Il compte dégager un bénéfice opérationnel au deuxième trimestre comme au premier.