Magna International et son fondateur Frank Stronach ont pris à partie deux des plus importants fonds de pension au Canada, vendredi, soutenant qu'ils ont acheté des actions dans la compagnie uniquement dans le but de tenter d'empêcher M. Stronach d'obtenir des millions de dollars pour se départir du contrôle de l'entreprise.

L'avocat de Magna Larry Lowenstein a affirmé à l'organisme de réglementation qui doit décider du sort du plan du géant des pièces automobiles que le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l'Ontario (RREO), ou Teachers, et le Régime de retraite des employés municipaux de l'Ontario (OMERS) ne devraient pas avoir leur mot à dire dans le processus étant donné le peu d'actions qu'ils détiennent dans la compagnie.

Teachers détient une seule action dans Magna (TSX:MG.A) et a reconnu la conserver dans le but d'être entendu sur les questions de gouvernance de la compagnie. OMERS en a 500, une quantité modeste pour un investisseur institutionnel de ce calibre selon l'avocat de M. Stronach Peter Howard.

Teachers et OMERS, ainsi que d'autres caisses de retraite et sociétés de placement, se sont finalement vus accorder une participation limitée dans les audiences de la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO), qui déterminera si la proposition de la compagnie pour le rachat de la participation de contrôle que détient le fondateur Frank Stronach créée un mauvais précédent sur les marchés financiers.

Ces sociétés de placement, incluant la firme Letko Brosseau & Associés établie à Montréal, s'opposent à la proposition de Magna, qui verrait M. Stronach recevoir environ 625 millions en échange de sa participation de contrôle - soit l'équivalent d'une prime de 1800%. Au total, les sociétés ayant obtenu leur mot à dire représentent environ 4% de l'ensemble des actions de classe A de Magna.