Espérant dissiper les inquiétudes soulevées par la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO) à propos de son intention de racheter la participation de contrôle que détient son fondateur, Frank Stronach, le géant des pièces automobiles Magna International (T.MG.A)a rendu publique jeudi une évaluation indépendante.

Menée par la firme Marchés mondiaux CIBC, l'évaluation énumère plusieurs avantages potentiels à ce projet, qui vise l'élimination de la structure à deux paliers régissant les actions de Magna.

L'entreprise a insisté pour dire qu'elle estimait avoir déjà publié suffisamment d'informations pour que les actionnaires puissent prendre une décision éclairée. Magna a toutefois ajouté que la diffusion de l'étude de la CIBC était une réponse à des inquiétudes exprimées par la CVMO.

Mardi, l'organisme de réglementation a déploré que les actionnaires de Magna aient été appelés à approuver le projet sans qu'une recommandation du conseil d'administration de l'entreprise n'ait été effectuée et sans disposer de suffisamment d'informations.

Suivant la proposition de Magna, M. Stronach et le Stronach Trust recevront 863 millions US en argent et en actions - soit l'équivalant d'une prime de 1800 pour cent - pour la cession de leurs actions à votes multiples.

La CIBC dénote trois avantages importants que pourrait obtenir Magna en éliminant le pouvoir de contrôle dont jouit la famille Stronach: un plus important bassin d'actionnaires, une augmentation de ses liquidités et une hausse de la valeur de ses actions.

Les actions de Magna se négociaient à 69,35 $ jeudi après-midi à la Bourse de Toronto, en hausse de 5 cents.