Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a inauguré dimanche à Kashan la plus grande usine de production automobile du Moyen-orient, d'une capacité de 150 000 voitures par an, ont rapporté les médias iraniens.

L'usine, qui va créer 4 000 emplois directs et 20 000 indirects dans la région, doit produire différents modèles dont une petite voiture appelée Tiba (Gazelle).

Cette voiture de quatre places, entièrement produite en Iran et qui coûtera entre 80 et 90 millions de rials (entre 8 000 et 9 000 USD), est essentiellement destinée aux classes moyennes de la population.

«La production de la Tiba est un signe de notre confiance en nous (...) La nation iranienne a montré qu'en dépit des sanctions et les pressions des ennemis, elle résiste et avance sur le chemin du progrès», a affirmé M. Ahmadinejad.

Avec plus de 1 400 000 véhicules produits l'an dernier, l'Iran est le premier producteur automobile au Moyen-Orient.

L'usine de Kachan appartient à la société Saïpa, qui a investi quelque 350 millions de dollars dans ce projet.

Saïpa est devenue en 2009 le premier constructeur automobile du pays avec 54% du marché devant Iran Khodro (46%), selon les chiffres officiels.

Les deux sociétés nationales produisent des voitures en coopération notamment avec les constructeurs français Peugeot (partenaire d'Iran Khodro pour la construction de 405 et 206) et Renault (pour la production de la Logan) mais aussi avec le sud-coréen KIA (partenaire de Saïpa pour la petite Pride).

A côté de ces quatre modèles qui dominent largement le marché, les constructeurs iraniens ont développé des modèles locaux, notamment la Samand qui utilise un moteur Peugeot.

Les voitures de fabrication locale coûtent entre 7 000 et 40 000 dollars que les acheteurs doivent payer cash.

L'Iran interdit l'importation de véhicules susceptibles de concurrencer ces modèles locaux, mais autorise celle de véhicules haut de gamme, frappés de lourdes taxes (90%).

L'industrie automobile emploie directement 500 000 personnes en Iran mais est également à l'origine d'un grand nombre d'emplois indirects qui en font la deuxième industrie du pays derrière l'industrie pétrolière.