Le numéro un mondial de la sous-traitance automobile, l'allemand Bosch, veut retrouver son niveau d'activité d'avant-crise dès 2011, misant avant tout sur la Chine, nouvel eldorado des constructeurs de voitures.

«Nous estimons qu'il est possible de retrouver dès 2011 notre niveau d'activité d'avant-crise, c'est-à-dire de 2007», année où il avait enregistré 46 milliards d'euros de ventes et 2,8 milliards de bénéfice net, a déclaré le patron de Bosch, Franz Fehrenbach, lors de la conférence de presse annuelle du groupe.

«À long terme, il n'y a aucune raison de revenir sur nos objectifs de résultat et de chiffre d'affaires : une croissance annuelle d'environ 8% et un rendement avant impôts de 7%», a-t-il ajouté.

Fortement implanté à l'international, où il réalise les trois-quarts de son chiffre d'affaires, Bosch compte particulièrement sur les marchés indien et chinois pour rebondir.

«Nous allons avoir un taux de croissance à deux chiffres cette année» en Chine, après un bond de 60% des ventes au premier trimestre, a déclaré M. Fehrenbach à l'agence Dow Jones Newswires.

Selon le patron de Bosch, la Chine est devenue pour de bon le premier marché automobile mondial, et les États-Unis ne pourront plus leur ravir ce titre.

En 2009, Bosch a réalisé 2,9 milliards d'euros de ventes en Chine (+30%), son troisième marché. Il y emploie 23 000 personnes sur 20 sites de production.

Au niveau mondial, Bosch veut renouer dès 2010 avec «un résultat positif» et mise sur un chiffre d'affaires en hausse de 10%. Le groupe se félicite d'une reprise «sensible» de ses activités au premier trimestre, avec un chiffre d'affaires en hausse de 25% sur un an, mais compte «poursuivre des mesures d'ajustement structurel conséquentes».

En 2009, le groupe allemand a essuyé une perte nette, inédite depuis la Seconde guerre mondiale, de 1,2 milliard d'euros, pour un chiffre d'affaires de 38 milliards en baisse de 15%.

Il a particulièrement souffert des effets de la crise sur ses clients industriels qui ont réduit leurs achats chez Bosch de 24%, à 5,1 milliards, et sur les constructeurs automobiles (-18% à 21,7 milliards).