La Suède travaille «très dur» pour trouver un repreneur pour le constructeur automobile Saab (General Motors) mais ne sait «pas encore» s'il pourra être sauvé, a reconnu vendredi la ministre suédoise des Entreprises et de l'Energie, Maud Olofsson.

«Nous travaillons très dur pour avoir un nouvel acheteur. Mais le nouvel acheteur a besoin d'avoir beaucoup d'argent et un plan industriel fort», a déclaré Mme Olofsson, au lendemain de l'annonce du constructeur néerlandais Spyker de discussions avec GM.

«Nous ne savons pas encore» si Saab peut être sauvé, «nous espérons qu'il y aura encore une chance de trouver un nouvel acheteur mais nous ne sommes pas sûrs», a-t-elle dit, en arrivant à une réunion européenne à Bruxelles.

«Bien sûr, nous espérons que ce sera possible, mais il n'y a plus beaucoup de temps», a-t-elle poursuivi. C'est une situation très difficile pour la Suède (...). Il y a 3.000 personnes qui travaillent chez Saab, et si vous ajoutez les sous-traitants, ce sont encore plus d'emplois».

Le sort de Saab, mis en vente par sa maison-mère américaine General Motors, est incertain, car l'acheteur initialement prévu, le fabricant suédois de voitures de luxe Koenigsegg associé au chinois Beijing automotive (BAIC), a renoncé à concrétiser son offre le 24 novembre.

GM a accordé un dernier sursis à Saab cette semaine, en se donnant encore jusqu'à la fin du mois pour trouver un nouvel acheteur.

Mercredi, le fabriquant d'automobiles sportives haut de gamme Spyker a dévoilé son intérêt pour Saab et dit être en discussions avec GM.

«Tout ce que je peux dire est que nous et notre actionnaire principal, Converse Group, sommes intéressés par Saab et qu'il y a, en ce moment, des discussions», a indiqué à l'AFP Niels Molewijk, porte-parole de Spyker.

Converse Group détient environ 30% du capital de Spyker, qui est côté à la Bourse d'Amsterdam.

Le fabricant de voitures de luxe suédois Koenigsegg avait annoncé le 24 novembre qu'il renonçait à racheter Saab, invoquant des retards trop importants et coûteux dans le bouclage de la transaction.

BAIC avait alors dit qu'il étudiait diverses options dont celle d'une offre associée à un autre partenaire.