Ed Whitacre, président du conseil d'administration et PDG par intérim de General Motors, a annoncé vendredi un changement d'organigramme, trois jours après l'éviction du précédent directeur général Fritz Henderson, avec la promotion de certains cadres et le maintien d'un des piliers du groupe, Bob Lutz.

M. Lutz, qui selon plusieurs observateurs finit par incarner l'âme de General Motors après le départ de M. Henderson, lui-même promu après le départ en mars du précédent PDG Rick Wagoner, garde le titre de vice-président du groupe, et prend un rôle de «conseiller sur la conception et le développement des produits».

Ce septuagénaire avait d'abord prévu de prendre sa retraite cette année, avant de finalement rester dans le but apparent de maintenir une certaine continuité chez le plus gros constructeur automobile américain, qui a émergé du dépôt de bilan en juillet.

Parmi les principales promotions, Mark Reuss, 46 ans, qui a brièvement dirigé l'ingéniérie du groupe après avoir été le patron des activités en Australie et Nouvelle-Zélande, devient président de GM Amérique du Nord.

Nick Reilly, très impliqué sur le dossier Opel/Vauxhall, devient président de GM Europe. Il était président d'Opel/Vauxhall depuis le mois dernier, à la suite de l'éviction de Carl-Peter Forster, qui avait ardemment soutenu le projet de cession de cette filiale européenne, que le conseil d'administration a finalement décidé de garder.

M. Reilly est remplacé à la tête des «opérations internationales» par Tim Lee, anciennement chargé de toutes les activités de production, qui a désormais autorité sur l'Asie-Pacifique, l'Amérique latine, l'Afrique et le Moyen-Orient, après avoir chapeauté les activités manufacturières du groupe à l'international.

Le directeur financier Ray Young, qui était donné sur le départ, est quand à lui confirmé dans ses fonctions.

M. Whitacre a expliqué dans un communiqué qu'il voulait avec ce remaniement «donner aux gens plus de responsabilité et une autorité allant plus loin dans l'organisation, et ensuite leur demander des comptes».