Fritz Henderson, le numéro un de General Motors, a remis sa démission mardi au conseil d'administration du constructeur américain.

À la veille de l'ouverture aux médias du salon de Los Angeles, cette démission représente une surprise. Fritz Henderson, 51 ans, devait ouvrir par une allocution le salon automobile mercredi matin.

La démission de Fritz Henderson, confirmée au cours d'une très brève conférence de presse, a pris aussitôt effet mardi. Edward Whitacre Jr, le président du conseil d'administration, assurera l'intérim jusqu'à ce qu'un successeur soit nommé. GM chercherait donc un remplaçant, selon la chaîne américaine CNBC à l'origine de cette nouvelle. Bob Lutz conserverait son poste de vice-président.

Selon certains analystes américains de l'industrie, cette démission s'apparenterait plutôt à un départ forcé.

Ce retrait a été décidé pendant un conseil d'administration qui s'est tenu mardi. Tous les membres de celui-ci ont été «d'accord pour dire qu'il y avait besoin de changement», a dit à la presse Edward Whitacre Jr.

Selon l'agence Reuters, un autre dirigeant de GM a assuré que ce départ n'avait pas été demandé par le gouvernement américain, désormais l'actionnaire principal du constructeur.

Fritz Henderson avait succédé en mars dernier à Rick Wagoner, alors poussé vers la sortie par la Maison-Blanche. Henderson avait le mandat de restructurer le plus vite possible General Motors. Ce qui fut fait. Ses dernières semaines à la tête de GM ont par contre été marquées par l'annulation de la vente de sa filiale Opel et par l'échec de la vente de Saab.