«La vie continue»: le patron de l'équipementier canadien Magna Frank Stronach, dont le rêve de fonder un groupe automobile mondial a été brisé par la décision de GM de ne pas lui vendre Opel, a réagi avec une sérénité surprenante.

M. Stronach et ses collaborateurs avaient investi plusieurs mois d'efforts dans l'acquisition d'Opel, pour laquelle Magna s'est associé à la puissante banque russe Sberbank.

«La vie continue», a dit M. Stronach cité mercredi matin par le Globe and Mail. «Vous acceptez ce qui vous arrive, vous continuez et vous cherchez d'autres opportunités.»

«Ce n'est pas à nous de critiquer un client», a-t-il expliqué. General Motors est le plus important acheteur de produits de Magna.

Dès mardi soir, le groupe Magna a fait savoir qu'il acceptait la décision de GM et souligné qu'il continuerait «à soutenir Opel et GM dans les défis à venir».

Mercredi, le Globe and Mail estime, citant des sources industrielles, que GM a craint de devoir partager les secrets technologiques de la production d'Opel avec Magna et, partant, avec son partenaire russe GAZ, alors que le segment des petites voitures est appelé à prendre de l'importance dans les prochaines années, en raison notamment des limitations des émissions de gaz à effet de serre.

Le revirement de GM a suscité des protestations en Allemagne et a surpris les autres pays européens abritant des sites de fabrication d'Opel.