Don Walker, un des deux co-chef de la direction du géant canadien des pièces d'automobiles Magna International, a affirmé mardi que des discussions étaient prévues avec le constructeur allemand Volkswagen inquiet du fait que Magna acquiert une participation majoritaire dans son concurrent Opel.

En achetant Opel, Magna, dont les principales activités sont du côté des pièces et composants d'automobiles, intégrera davantage le créneau de la construction de véhicules. Volkswagen, étant à la fois un client de Magna et un concurrent d'Opel, craint que cette situation ne devienne éventuellement problématique.

M. Walker a indiqué à des journalistes mardi que des discussions devront avoir lieu avec Volkswagen compte tenu des préoccupations de cette dernière vis-à-vis de la transaction entre General Motors et Magna pour la reprise d'Opel.

Une des préoccupations soulevées est que Magna accorde un traitement de faveur à Opel en matière d'approvisionnement en pièces. Une autre porte sur la possibilité qu'il y ait conflit d'intérêts, c'est-à-dire qu'Opel ou des clients de Magna mettent la main sur certaines technologies convoitées.

Des analystes croient que certains constructeurs automobiles, comme Volkswagen AG, pourraient décider de prendre leurs distances de Magna et acheter leurs pièces ailleurs. Des médias ont rapporté récemment que BMW aurait également des craintes semblables.

Don Walker a admis mardi qu'il devra rassurer les clients de Magna, tout en réaffirmant qu'Opel et Magna demeureront des entreprises distinctes.

Le 10 septembre dernier, General Motors a annoncé qu'elle acceptait de céder une participation de 55 pour cent dans sa filiale allemande Opel au consortium formé de Magna International, établie à Aurora, en Ontario, et de la banque russe Sberbank. En vertu de l'entente intervenue, GM conservera 35 pour cent dans Opel. Les 10 pour cent restants iront aux employés du constructeur allemand.

La transaction devrait être complétée d'ici le 30 novembre.