La part des véhicules électriques à batterie ne dépassera pas 3,2% du marché mondial à l'horizon 2025, alors qu'un coût supérieur aux voitures traditionnelles et une autonomie limitée pèsent sur leur développement, selon une étude du cabinet Oliver Wyman publiée lundi.

En 2009, selon cette étude «E-Mobility 2025», moins de 10 000 voitures purement électriques à batterie seront vendues dans le monde. De même, la flotte mondiale de quelque 2,5 millions de véhicules hybrides est encore «un phénomène marginal» par rapport aux 850 millions de voitures dans le monde, indique Oliver Wyman dans un communiqué.

Selon l'étude, en 2010, 2% des ventes de voitures neuves concerneront des motorisations tout ou en partie électriques. En 2025, la part de marché devrait atteindre 16%, mais 84% des véhicules auront encore un moteur thermique traditionnel (76 millions de véhicules).

Le marché des véhicules électriques et des motorisations alternatives «ne sera pas rentable avant longtemps» mais l'industrie automobile «lui devra sa survie à plus long terme», estime le cabinet Oliver Wyman.

«D'ici là, le secteur devra plus que jamais investir et ce pour un potentiel de gains extrêmement réduit», poursuit-il.

Actuellement, les «surcoûts induits» pour un véhicule électrique peuvent atteindre 20 000 euros (32 000$ CAN) pour une catégorie de voiture comme la Golf Volkswagen, selon l'étude.

Les constructeurs consacrent déjà environ un tiers de leurs budgets de recherche et développement, soit quelque 75 milliards d'euros (119 milliards CAN), à la fois sur l'amélioration des motorisations traditionnelles et sur les alternatives technologiques. D'ici 10 ans, ils atteindront environ 300 milliards d'euros, prévoit l'étude.

Une étude clients, menée avec l'institut allemand Puls Marktforschung, fait apparaître que seulement 13% sont prêts à accepter une autonomie de conduite inférieure à 250 km pour une voiture électrique, et 14% seulement sont prêts à payer plus pour un tel véhicule.