Si General Motors décide en fin de compte qu'elle a changé d'avis et qu'elle ne veut plus vendre sa filiale déficitaire Opel, elle peut le faire. Mais ça ne sera pas bon marché : elle devra trouver jusqu'à 6,1 milliards de billets verts (6,6 milliards CAN) pour restructurer sa filiale européenne.

C'est ce que rapporte l'agence de presse Reuters, qui a obtenu une copie du sommaire d'un rapport présenté mardi au conseil d'administration de GM par la firme d'experts-comptables KPMG.

C'est 31 % plus cher que ce que GM pensait. Le rapport stipule que GM avait calculé un coût de 4,65 milliards US avant de commander une étude détaillée à KPMG. GM pensait en avoir assez pour rembourser les 2 milliards de dollars qu'elle doit déjà au gouvernement allemand et relancer une « NewOpel » qu'il faudrait restructurer.

L'agence Reuters indique que KPMG a refusé de répondre aux questions au sujet du rapport et qu'un porte-parole de GM n'avait pu être joint au moment de mettre sa dépêche en ligne.

Le conseil d'administration de GM est réuni à Detroit mardi et mercredi. Les 13 membres doivent étudier les options qui s'offrent à la compagnie au sujet d'Opel. GM doit décider si elle tente de réunir des fonds pour restructurer elle-même Opel, ou si elle vend la filiale déficitaire à l'une des deux entreprises qui ont fait des offres pour l'acheter.

Les gouvernements fédéral et provinciaux d'Allemagne, de même que les syndicats, appuient presque unanimement la proposition faite par l'équipementier canadien Magna International, d'Aurora, en Ontario. GM préfère l'offre du holding belge RHJ International S.A., de Bruxelles.

GM avait mis en vente Opel au printemps, au moment où elle était insolvable et qu'elle cherchait par tous les moyens à survivre. Mais sa restructuration lui a permis de réduire sa dette et d'améliorer sa situation financière, si bien qu'il n'est pas invraisemblable qu'elle puisse emprunter ou trouver d'autres formes de financement pour garder Opel et la restructurer.

Selon le document obtenu par Reuters, GM a commencé à étudier sérieusement la possibilité de conserver Opel vers la mi-août.

Source : Agence Reuters.