Une partie des fonds publics investis par le département américain du Trésor afin de renflouer les compagnies automobiles General Motors (GM) et Chrysler ne sera pas récupérée par les contribuables, estime jeudi un rapport commandé par le Congrès.

Une partie des fonds publics investis par le département américain du Trésor afin de renflouer les compagnies automobiles General Motors (GM) et Chrysler ne sera pas récupérée par les contribuables, estime jeudi un rapport commandé par le Congrès.

Selon l'étude de la Congressional oversight commission (COP) commandée par le Congrès américain, un document de 143 pages, «même si les contribuables arrivent à récupérer une partie de leurs investissements dans Chrysler et General Motors, il est improbable qu'ils en récupèrent la totalité».

Le rapport précise que, selon le Trésor, «environ 23 milliards de dollars» sur l'ensemble des prêts accordés aux deux constructeurs ne seront que partiellement récupérés et 5,4 milliards de dollars de prêts accordés à Chrysler ne seront probablement pas récupérés.

Par ailleurs, la COP estime que le Trésor a bien défendu les intérêts du contribuable mais a manqué de transparence dans l'utilisation de fonds publics et lui recommande de «mettre un soin tout particulier à expliquer ses décisions et de permettre un regard transparent et complet sur ses actions».

Pour éviter les conflits d'intérêts, la COP recommande que le Trésor place ses parts de GM et Chrysler dans une entité indépendante qui serait «isolée des pressions politiques et du gouvernement».

L'État fédéral américain a accordé des prêts aux compagnies automobile en difficulté à l'automne dernier sous l'administration Bush. En décembre Chrysler et GM ont par exemple reçu respectivement des prêts de 4 milliards et 13,4 milliards de dollars.

Au total, à partir de décembre 2008, 85 milliards de fonds du plan de redressement financier ont été utilisés pour le soutien à l'industrie automobile américaine.

Chrysler a déposé son bilan le 30 avril et GM le 1er juin.

L'administration Obama a continué d'assister l'industrie automobile américaine en prenant le contrôle d'une partie de GM et Chrysler.

L'engagement financier de l'État américain n'a pas nécessité de vote du Congrès puisque les fonds ont été puisés dans le plan de redressement du secteur financier (TARP) voté en octobre 2008 par les parlementaires.