Le constructeur américain General Motors prévoit des aides d'un milliard d'euros au total de la Grande-Bretagne, de l'Espagne et de la Pologne pour restructurer sa filiale Opel, ce qui pourrait l'inciter à la conserver, selon le Wall Street Journal jeudi.

Cet apport lui permettrait de renforcer sa position par rapport à l'Allemagne, jusqu'ici en première ligne en ce qui concerne l'aide à Opel.

Berlin a déjà apporté un crédit de 1,5 milliard d'euros au constructeur européen et s'est dit prêt à ajouter encore quelques milliards si General Motors consentait à vendre sa filiale à l'équipementier canadien Magna, allié à la banque russe Sberbank et adossé au constructeur russe GAZ.

Mais ce consortium ne suscite jusqu'ici guère l'enthousiasme du géant de Detroit, qui craint la concurrence russe.

L'Allemagne a, sur son sol, quelque 25 000 salariés d'Opel, soit la moitié de l'effectif total du constructeur en Europe. Mais la marque à l'éclair a aussi d'importantes usines en Espagne, Pologne et en Grande-Bretagne où opère sa marque jumelle Vauxhall.

Par ailleurs, toujours selon le quotidien américain, GM pourrait puiser dans ses propres réserves de liquidités, désormais renflouées, pour apporter plus d'un milliard d'euros à Opel.

General Motors a jusqu'ici donné sa préférence en cas de vente d'Opel à une offre du fonds d'investissement belge RHJ.

Mais s'il reçoit une aide d'autres pays que l'Allemagne et arrive à monter un financement propre, le groupe américain pourrait être encore plus incité à garder le constructeur européen dans son giron, une hypothèse qui court depuis plusieurs semaines.