Le programme fédéral d'incitation à l'achat d'un nouveau véhicule dit «prime à la casse» a permis quelque 700 000 ventes, a indiqué mercredi le département des Transports américain, qualifiant l'expérience de «franc succès» pour la consommation, l'emploi et la croissance.

Lancé fin juillet, ce programme ayant pour double objectif de stimuler un marché automobile atrophié par la crise et d'encourager l'achat de véhicules moins polluants avait été prolongé début août par le Congrès face à son succès foudroyant.

La «prime à la casse» a pris fin lundi soir. Le programme proposait aux Américains de recevoir jusqu'à 4500$ s'ils acceptaient de se débarrasser de leur ancienne voiture pour acheter un modèle plus économe en carburant.

Selon un communiqué du département des Transports (DoT), le rabais moyen par véhicule acheté s'est situé autour des 2877$.

«Les consommateurs et les employés américains sont les premiers bénéficiaires de la prime à la casse», estime le DoT, précisant que l'explosion des ventes d'automobiles avait nécessité l'ajout d'équipes dans les usines des constructeurs.

Cela a notamment été le cas chez les constructeurs nationaux General Motors et Ford, qui ont tous deux récemment annoncé relever leurs volumes de production d'ici à la fin de l'année grâce au succès de la prime à la casse.

Selon les chiffres préliminaires compilés par le Ministère, la prime à la casse va «créer ou préserver» 42 000 emplois au second semestre et ces postes «devraient être maintenus bien après la fin du programme».

Les bienfaits de ce coup de pouce à la consommation en juin et juillet vont se traduire par un gain de croissance 0,3 à 0,4 point de pourcentage au troisième trimestre, estime le DoT, pour qui ce regain de dynamisme sur le marché automobile «devrait soutenir la hausse du PIB au quatrième trimestre».