General Motors (GM) est en train de mettre au point un plan de financement de 4,5 milliards de dollars qu'il pourrait utiliser pour restructurer lui-même sa filiale allemande Opel, court-circuitant les projets de ventes de cette marque, affirme lundi le Wall Street Journal.

Le patron du constructeur automobile américain, Fritz Henderson, souhaite que ce plan alternatif soit prêt «d'ici à la prochaine réunion du conseil d'administration début septembre», affirme le quotidien sur son site Internet, citant trois sources concordantes.

Si GM décidait de garder Opel dans son giron, cela représenterait une volte-face de taille alors que le groupe américain cherche depuis plusieurs mois à céder sa filiale en difficulté, et avance avec le gouvernement allemand en ce sens depuis mai.

Les deux parties se sont retrouvées dans une impasse ce week-end, n'étant pas parvenues à se mettre d'accord sur le repreneur, entre une offre déposée par l'équipementier automobile canadien Magna, poussée par Berlin, et l'offre du fonds d'investissements belge RHJ, qui a les faveurs de GM.

Le dossier Opel a pris une ampleur politique de premier plan en Allemagne, où le constructeur emploie 25 000 personnes. Un adossement à un partenaire est jugé indispensable à sa survie. Le temps presse pour le gouvernement allemand, qui souhaite que l'offre de Magna, semblant présenter plus de garanties sur l'emploi, puisse l'emporter avant les élections législatives de septembre.

Un financement de 4,5 milliards de dollars par GM viendrait concurrencer l'actuel engagement de Berlin à apporter 4,5 milliards de dollars de fonds publics pour aider à restructurer Opel si Magna l'emportait.