Berlin maintient sa préférence pour l'équipementier canadien Magna dans la course à la reprise du constructeur Opel, par rapport à la holding financière RHJ International et au chinois BAIC, a déclaré mercredi le porte-parole de la chancelière Angela Merkel.

Le gouvernement allemand avait déjà la semaine passée fait part de «sa préférence pour Magna» et «cette impression s'est confirmée» après le dépôt lundi des trois offres sur la filiale allemande de General Motors, a dit Ulrich Wilhelm au cours d'une conférence de presse.

«Notre but sera de parvenir la semaine prochaine» à «une entente avec General Motors voire à une recommandation commune» sur le choix du repreneur, a dit le porte-parole, en ajoutant toutefois que «le processus se poursuivrait jusqu'à l'automne» avant qu'une transaction concernant Opel ne soit finalisée.

Le gouvernement allemand, qui doit octroyer l'aide financière indispensable à tout rachat d'Opel, donne depuis le début la préférence à Magna, dont l'offre est soutenue par la banque publique russe Sberbank.

«Nous sommes dépendants les uns des autres», a estimé M. Wilhelm à propos de la coordination nécessaire entre General Motors et Berlin.

Le constructeur américain a relancé la course au rachat d'Opel, qui semblait pourtant terminée depuis la signature fin mai d'une lettre d'intention entre General Motors et Magna.

Cette signature n'avait cependant débouché sur aucune transaction, le constructeur américain jouant la concurrence entre les divers repreneurs potentiels en attendant de sortir de sa procédure de dépôt de bilan aux États-Unis, ce qui est chose faite.

Ces dernières semaines, la holding financière RHJ s'est positionnée comme un concurrent sérieux à la reprise d'Opel. Elle est parfois soupçonnée dans la presse de servir les intérêts de General Motors, qui souhaiterait récupérer Opel une fois restructuré par l'investisseur belge.