Loin du géant qui a régné pendant 77 ans sur l'automobile mondiale, le «nouveau» General Motors, sorti vendredi du régime des faillites, est un constructeur de taille moyenne, dégraissé de plusieurs usines, concessionnaires et marques automobiles.

Le constructeur de Détroit (Michigan, nord des États-Unis) doit parachever d'ici l'an prochain la réduction de sa voilure, en réduisant le nombre de ses usines américaines de plus de 27%, de 47 à 34 sites. Ses effectifs nationaux seront abaissés de 30% environ, passant à 64 000 fin 2009 contre encore 91 000 fin 2008. GM souhaite notamment supprimer des niveaux de hiérarchie, taillant de 35% dans ses effectifs de cadres.

À ce jour, GM recense 235 000 employés dans le monde, effectifs devant être ramenés sous les 200 000 à terme.

Le réseau des 6 000 concessionnaires va être ramené à 3 600. Après cette réduction de 40%, GM possédera toujours le plus large réseau de concessionnaires du pays.

Côté véhicules, le constructeur fondé en 1908 souhaite se concentrer sur 4 marques: Buick, Cadillac, Chevrolet et GMC. Aux États-Unis, il laisse s'éteindre Pontiac, tandis qu'il a cédé ses marques Saturn et Hummer. En Europe, il se défait de la marque Opel en Allemagne et Saab en Suède.

Avec ses 4 marques-clés, GM aura l'an prochain 34 modèles sur le marché au total.

Le constructeur promet des véhicules plus économes en carburant et a confirmé le lancement l'an prochain d'un modèle 100% électrique, la Chevy Volt.

La direction du groupe continue pour l'heure de réduire ses niveaux de stocks chez les concessionnaires aux États-Unis, voulant descendre à 500 000 unités à fin juillet, contre encore 674 000 fin mai, peu avant le dépôt de bilan.

Côté marketing, le «nouveau» GM explore des méthodes innovantes pour se rapprocher du consommateur, comme un partenariat avec le site de vente aux enchères eBay pour l'État de Californie, ou encore le lancement d'un site Internet, «Tell Fritz», sur lequel les internautes peuvent faire part de leurs idées aux cadres du groupe.

En août, la direction de GM doit aller sur le terrain pour aller à la rencontre des consommateurs, des concessionnaires, des fournisseurs et de ses employés.

GM, qui a été retiré de la cote lors de son dépôt de bilan, prévoit un retour en Bourse «aussi vite que possible», peut-être dès l'an prochain.

Le groupe espère rembourser les sommes avancées par les gouvernements américain et canadien, 60 milliards de dollars au total, avant l'échéance de 2015.