Le constructeur automobile américain General Motors est sorti du régime des faillites, a annoncé officiellement vendredi le PDG du groupe, Fritz Henderson, ajoutant que le nouveau GM serait plus rapide et réactif aux demandes de ses clients que l'ancien.

Une source proche du dossier avait auparavant précisé que la sortie de faillite était effective depuis vendredi 6h30, et qu'elle est intervenue après la signature de documents destinés à transférer la plus grande partie des actifs du groupe vers une nouvelle entreprise détenue majoritairement par le gouvernement américain.

Le constructeur automobile s'est placé sous la protection de la loi sur les faillites pendant 40 jours. Soit le délai le plus court de l'histoire aux Etats-Unis pour un groupe de cette importance, selon un spécialiste.

La nouvelle a été officiellement annoncée par le PDG de GM, Fritz Henderson, lors d'une conférence de presse au siège du groupe à Detroit. M. Henderson devait également présenter un plan visant à rendre General Motors à nouveau rentable. La firme a perdu plus de 80 milliards de dollars au cours des quatre dernières années.

M. Henderson devait annoncer la suppression de 4000 nouveaux emplois parmi les «cols blancs», dont ceux de 450 cadres dirigeants. Le groupe emploie encore 88.000 personnes aux États-Unis et 235 000 dans le monde.

Le PDG de GM devait en outre décrire les efforts du groupe pour se restructurer et renouer avec les bénéfices. Le constructeur estime pouvoir gagner de l'argent même si le marché automobile américain reste déprimé avec un volume de 10 à 10,5 millions de véhicules vendus.

Ex-premier constructeur automobile mondial, GM est désormais débarrassé de sa dette massive et de contrats pesants qui risquaient d'entraîner sa chute sans les prêts que l'État américain lui a consentis. Stimulé par le soutien de l'administration de Barack Obama, le groupe est sorti du régime de faillite deux jours plus tôt que son rival Chrysler, qui est resté 42 jours sous la protection de la loi américaine sur les faillites.

General Motors a été le premier constructeur automobile mondial pendant 77 ans avant de se voir ravir la première place par Toyota en 2008. L'an dernier, la firme a vendu près de 8,4 millions de véhicules dans le monde, contre 9 millions pour Toyota.