Le constructeur automobile américain General Motors (gm) , qui a déposé lundi son dépôt de bilan, a reçu l'autorisation du juge des faillites pour accéder à un prêt des gouvernements américain et canadien à hauteur de 33,3 milliards de dollars, a-t-il annoncé mardi.

Dans la nuit de lundi à mardi, le magistrat en charge du dossier, Robert Gerber, a donné son aval pour une utilisation immédiate de la moitié de cette aide publique, soit 15 milliards de dollars, pour les besoins en liquidités de l'entreprise, dont le versement des salaires et le paiement des équipementiers, a précisé GM dans un communiqué.

GM a par ailleurs reçu l'accord du magistrat pour continuer à assurer les garanties des véhicules vendus et ses engagements vis-à-vis de sa filiale financière GMAC, ainsi que payer ses équipementiers tant américains qu'étrangers, a poursuivi le groupe.

Le juge Gerber a également donné son approbation «sur une base temporaire à la poursuite de la procédure de cession d'actifs» de GM aux États américain et canadien, indiquant qu'il prendrait une décision sur cette vente à la suite d'une audience le 30 juin.

«Ces décisions (de la Cour) apportent une importante garantie pour nos clients et permettent à GM de poursuivre ses opérations normales, tout en travaillant à la création et au lancement du nouveau GM», s'est félicité le directeur général, Fritz Henderson, cité dans le communiqué.

L'ancien numéro un mondial de l'automobile s'est placé lundi sous la protection de la loi américaine des faillites, devant le tribunal du district sud de New York. Son plan de restructuration prévoit la création d'une nouvelle entité, détenue dans un premier temps à une très large majorité par les gouvernements américain et canadien (à 72,8%).

 Washington s'est notamment engagé à apporter une aide de 30 milliards de dollars supplémentaires en plus des 20 milliards déjà consentis, en échange de 60% des actions du nouveau groupe.