Le chef de la majorité démocrate du Sénat américain Harry Reid a indiqué lundi que la faillite du constructeur automobile General Motors (gm) était une étape nécessaire à sa survie, alors que le géant américain déposait son bilan.

«Cette faillite est regrettable mais c'est une étape nécessaire pour nous assurer que l'industrie automobile reste le coeur de notre industrie manufacturière nationale», a-t-il écrit dans un communiqué.

«La décision du président Obama de prendre une participation à court terme dans General Motors est inspirée par notre intérêt national qui est d'assurer la survie de l'industrie automobile américaine», a poursuivi le chef démocrate.

De son côté, le sénateur Carl Levin du Michigan (nord), où se trouve le siège de GM et la plupart des installations de l'industrie automobile américaine, a indiqué dans un communiqué qu'une «énorme douleur accompagne les annonces d'aujourd'hui par General Motors» en raison des emplois qui seront supprimés. Mais, selon lui, «le résultat final de l'annonce d'aujourd'hui - la survie et la renaissance de GM - est de loin bien meilleur que la solution de la liquidation de GM».

Côté républicains, on s'inquiète pour l'argent des contribuables. «Cet accord fait gagner du temps, mais ne fait rien pour assurer la réussite de GM», a dit le chef de la minorité républicaine de la Chambre des représentants John Boehner en ajoutant que «la seule chose qui est claire c'est que le gouvernement s'est engagé dans la gestion d'entreprises avec de l'argent des contribuables».

L'ex-numéro un mondial du secteur a déposé lundi son bilan devant le tribunal des faillites du district sud de New York. GM a confirmé la fermeture de 14 sites industriels d'ici 2012.

Le président américain Barack Obama a fixé lundi pour objectif de désengager «rapidement» l'Etat fédéral de General Motors (GM) après avoir aidé le constructeur automobile à se remettre sur pied. «En résumé, notre objectif, c'est de remettre GM sur pied, de nous tenir à l'écart et de nous désengager rapidement», a dit M. Obama.

Une solution permanente

Le dépôt de bilan de General Motors, un scénario que le constructeur automobile a cherché à éviter pendant des années, doit lui permettre de résoudre ses problèmes «de manière permanente», a aussi expliqué son directeur général Fritz Henderson.

«L'objectif, en faisant appel à la législation sur les faillites, est de nous permettre de résoudre nos problèmes de manière permanente», a-t-il déclaré sur la chaîne d'informations financières CNBC.