Les retraités de GM au Québec retenaient leur souffle hier en attendant de voir si la filiale canadienne du constructeur se placera elle aussi sous la protection des tribunaux.

«Tout le monde est inquiet», a confié à La Presse Jean-Pierre Labrosse, premier vice-président de l'Association des retraités de GM au Québec, qui regroupe 230 anciens cadres.

La valeur de la caisse de retraite des anciens cadres québécois a chuté d'environ 50% en raison de la crise économique, et une restructuration judiciaire de GM Canada - indépendante de la maison mère américaine - viendrait «cristalliser» ces pertes, craint M. Labrosse.

La seule usine de GM au Québec, qui se trouvait à Boisbriand, comptait environ 1200 employés quand le constructeur a cessé d'y produire la Chevrolet Camaro, en 2002.

Les ex-syndiqués n'ont pas encore vu leurs rentes de retraite amputées, mais elles sont gelées jusqu'en 2015, a indiqué Eddy Roussy, président du Club des retraités de l'usine de Boisbriand. De nombreux avantages liés aux assurances santé ont aussi été abolis, de même qu'un rabais automatique sur les véhicules GM.

Les retraités, qui se réuniront aujourd'hui à 13h30, croisent les doigts dans l'attente du verdict sur le sort de GM Canada. «On devrait avoir des réponses», a lancé M. Roussy hier soir.

Les retraités de Boisbriand militent pour que le gouvernement québécois crée un fonds qui viendrait combler leurs pertes si leurs rentes devaient être réduites.