Le chef de la direction de General Motors (GM) a reconnu lundi qu'il était de plus en plus probable que le constructeur automobile se place sous la protection de la loi des faillites, mais il garde espoir de pouvoir réaliser une restructuration en dehors d'un tribunal.

«Considérant les objectifs que nous nous sommes fixés, il est de plus en plus probable que nous ne pourrons les atteindre que par l'entremise d'une faillite, a déclaré Fritz Henderson. Le défi qui nous attend est énorme.» M. Henderson a indiqué que le constructeur analysait ses activités «un pays à la fois» afin de déterminer où l'entreprise se placera sous la protection de la loi sur les faillites. Le recours au chapitre 11 de la loi américaine ne signifie pas nécessairement que GM agira de la même façon dans les autres pays, a-t-il précisé.

GM survit grâce à un prêt de 15,4 milliards $ du gouvernement américain mais doit faire face à une date limite, celle du 1er juin, pour se restructurer ou déposer son bilan.

M. Henderson a ajouté qu'il n'y aurait aucune modification au calendrier des fermetures d'usine au Canada. Il s'est contenté de dire que «le dialogue était toujours ouvert avec le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA)».

Le président des TCA, Ken Lewenza a affirmé la semaine dernière que les gouvernements canadien et ontarien avaient imposé une date limite stricte, soit le 15 mai, pour que les deux parties en viennent à un nouvel accord. Les gouvernements demandent au syndicat d'accorder à GM les mêmes concessions que celles consenties à Chrysler.

Si les négociations devaient se terminer dans l'impasse, les gouvernements cesseraient de fournir à la société son appui financier, a précisé jeudi M. Lewenza, et le constructeur pourrait alors être liquidé.

Au sujet de sa filiale européenne Opel pour laquelle Magna International a manifesté son intérêt pour acquérir une participation minoritaire, M. Henderson a indiqué que l'entreprise discutait avec plusieurs acheteurs potentiels. «Notre objectif est d'au moins aboutir à un accord d'ici la fin du mois», a-t-il souligné.