Le juge chargé de la faillite de Chrysler (DCX.BA) , placée sous la protection du Chapitre 11, a déclaré mardi soir que la firme américaine était autorisée à lancer la vente de la quasi-totalité de ses actifs à l'italienne Fiat.

Le juge Arthur Gonzales a précisé que la procédure proposée par les avocats de Chrysler constituait un «processus clair et ordonné». Les avocats de la firme d'Auburn Hills, dans l'État du Michigan, ont fait valoir que Chrysler était virtuellement en vente depuis pratiquement deux ans et qu'une vente rapide était nécessaire pour préserver la valeur de ses actifs.

Le numéro trois de l'automobile aux États-Unis, qui emploie 54 000 personnes, s'est placé sous la protection du Chapitre 11 sur les faillites jeudi dernier, le Trésor américain n'ayant pas trouvé d'accord avec une partie des créanciers sur la réduction de la dette de 6,9 milliards $ US de Chrysler.

Sous perfusion financière de l'État depuis des mois, Chrysler mise désormais son avenir sur une réorganisation totale et la construction de voitures plus propres grâce à une alliance avec Fiat. En contrepartie, Chrysler recevra une aide publique supplémentaire pouvant atteindre les 8 milliards $ US, et la garantie de l'État.

Quatre des plus grandes banques qui détenaient 70 pour cent de la dette avaient accepté un marché avec le Trésor, qui leur proposait 2 milliards $ US en numéraire pour effacer les créances, mais un groupe minoritaire de fonds d'investissement a rejeté la proposition, estimant qu'il récupérerait davantage d'argent de la faillite du constructeur.

Si la restructuration de Chrysler se déroule comme prévu, à l'issue du processus, le syndicat United Auto Workers (UAW) possédera 55 pour cent du constructeur, le gouvernement fédéral 8 pour cent, et les gouvernements canadien et de l'Ontario, 2 pour cent ensemble. Fiat possédera initialement 20 pour cent de Chrysler et montera en puissance si les résultats sont au rendez-vous.