Le PDG de Chrysler, Robert Nardelli, a annoncé jeudi qu'il ne resterait à son poste que le temps de gérer la sortie de la procédure de faillite engagée un peu plus tôt par le constructeur automobile, et qu'il devrait être remplacé par un dirigeant issu de Fiat.

Un communiqué du constructeur américain précise que le dirigeant quittera Chrysler à l'issue de la sortie de la procédure de faillite, au moment de la finalisation de l'alliance avec Fiat, soit dans un délai prévu de 30 à 60 jours.

Par ailleurs cette phase de restructuration sera marquée par une mise à l'arrêt, dès lundi, de «la plupart» des usines de Chrysler.

«Les rythmes de production normaux reprendront» quand le constructeur automobile sortira de la procédure de faillite, est-il indiqué.

Pour le grand public, «toutes les garanties seront honorées sans interruption et les consommateurs peuvent continuer à acheter nos voitures en toute confiance», a assuré le PDG, indiquant que les marques Jeep, Dodge et Chrysler restaient en vie.

 M. Nardelli, qui avait été placé à la tête de Chrysler par le fonds d'investissement Cerberus lorsqu'il en a pris le contrôle en 2007, a précisé qu'il pensait réaliste d'envisager une sortie dans les 45 à 60 jours de la procédure de redressement judiciaire, engagée quelques minutes plus tôt avec son dépôt de bilan.

«Ce qui rend (ce dépôt de bilan) différent, c'est que nous avons beaucoup de parties prenantes déjà engagées» dans le processus de redressement, a-t-il souligné, évoquant le soutien des syndicats, des gouvernements canadien et américain, des fournisseurs et des concessionnaires.

«Il s'agit de réinsuffler de la vie à Chrysler», a-t-il dit sur la chaîne de télévision financière CNBC, estimant que le dépôt de bilan permettrait à la société «de ressortir très amincie, en laissant derrière elle son passif».

Dans un communiqué, M. Nardelli a souligné que le partenariat avec Fiat «transforme Chrysler en une nouvelle société pleine de vie avec une réserve d'avantages stratégiques».

Selon M. Nardelli, «la société qui émergera, selon les directives du Trésor américain, aura un conseil d'administration de neuf membres, six choisis par le gouvernement, trois choisis par Fiat. Ce conseil élira un président, et le conseil choisira un directeur général, avec l'assentiment de Fiat», a ajouté M. Nardelli.

«C'est le moment pour faire une transition, afin d'avoir une personne de Fiat qui soit totalement familière avec toutes les possibilités de synergies, des produits, des technologies, pour que nous maximisions» les opportunités fournies par le rapprochement, a-t-il ajouté.