Les créanciers de General Motors (GM) ont présenté jeudi une contre-offre à la restructuration des 27 milliards de dollars US de dette obligataire du constructeur automobile américain, qui les conduirait à détenir 58% du capital de l'entreprise.

Les détenteurs de dette obligataire proposent de transformer en capital les obligations de GM à leur égard et à l'égard du fonds de retraite maison, au prorata de leurs montants respectifs, selon un communiqué.Ils recevraient ainsi 58% du capital de GM et le fonds à gestion syndicale qui doit financer la couverture santé des retraités du groupe, auquel GM doit 20 milliards, 41%. Le solde du capital (1%) serait détenu par les actionnaires actuels du numéro un américain de l'entreprise.

GM de son côté propose aux créanciers obligataires de convertir leurs titres sur la base de 225 de ses propres actions par tranche de 1000 $ de dette. Ces derniers se retrouveraient ainsi avec 10% du capital.

Les créanciers obligataires ont souligné que leur offre permettait de recapitaliser fortement le constructeur sans faire appel à l'État.

L'offre dévoilée lundi par GM prévoit en effet qu'à l'issue de la restructuration financière, l'Etat fédéral et le fonds de retraite syndical détiendront 89% du capital de l'entreprise.

La nouvelle proposition «permet au contribuable américain d'économiser 10 milliards qui auraient été autrement dépensés au titre du plan du gouvernement», a souligné Eric Siegert, l'un des responsable du comité des créanciers obligataires, cité dans le communiqué.

Elle a aussi le mérite d'éviter une nationalisation de fait du numéro un américain de l'automobile, dans la mesure où la conversion prévue de la moitié des prêts du gouvernement à GM, qui devraient atteindre 20 milliards à la fin de mai, lui aurait conféré environ 50% de son capital.