Le président américain Barack Obama s'est montré confiant mercredi dans l'avenir des constructeurs automobile américains en difficulté General Motors et Chrysler.

«J'ai toujours dit que GM avait de bons produits et que s'ils peuvent sortir de cette période difficile et s'engager dans des choix difficiles, ce qu'ils ont déjà fait, ils peuvent devenir un groupe fort, compétitif et viable», a déclaré M. Obama lors d'une conférence de presse à l'occasion des 100 jours de sa présidence.

General Motors a présenté lundi une nouvelle version, plus radicale, du plan de restructuration rejeté fin mars par l'État, et s'est engagé dans un bras de fer avec ses créanciers en leur proposant une restructuration draconienne de sa dette, à prendre ou à laisser.

«J'aimerais beaucoup sortir le gouvernement américain de l'industrie automobile le plus vite possible», a ajouté M. Obama.

Concernant Chrysler, «j'ai en fait plus d'espoir qu'il y a 30 jours dans le fait que nous puissions trouver une solution viable qui maintienne la compagnie Chrysler viable», a-t-il dit.

M. Obama a évoqué les «sacrifices» des syndicats et les «concessions» des actionnaires.

Le président a également évoqué la possibilité de fusion entre la firme américaine et le constructeur italien Fiat. «Les détails n'ont pas été finalisés», a-t-il dit.

M. Obama a également assuré que même si Chrysler choisissait le dépôt de bilan il en ressortirait «dans une position encore plus forte».

Mais les discussions avec les créanciers de Chrysler refusant encore de restructurer la dette du constructeur automobile américain bloquaient mercredi, renforçant la probabilité d'un dépôt de bilan du groupe, affirmait le Wall Street Journal sur son site Internet.

Les autorités américaines veulent faire accepter par un groupe de créanciers minoritaires le sacrifice déjà consenti par les principaux créanciers, qui ont accepté de renoncer à 71% de leur dû en échange d'un versement en numéraire.