Le constructeur automobile italien Fiat doit signer ce jeudi un accord de travail en vue de devenir le partenaire économique de Chrysler, selon trois sources proches de la transaction, qui ont parlé à l'Associated Press sous couvert d'anonymat.

Barack Obama s'est dit «plein d'espoir» sur une résolution qui permette à Chrysler de rester une compagnie automobile viable, lors de la conférence de presse organisée à la Maison-Blanche pour ses 100 jours à la présidence américaine. Il s'est dit plus confiant qu'il y a un mois, sans préciser sur quels éléments il s'appuyait.

Les «syndicats et créanciers ont pu faire des concessions, sans toutefois se mettre en danger», a dit Barack Obama, ajoutant que tout cela permet d'envisager qu'il puisse y avoir une fusion Chrysler-Fiat».

Ce partenariat est le dernier d'une longue série, pris dans le cadre du vaste plan de restructuration nécessaire pour éviter la faillite au constructeur américain, alors que la date limite fixée par le gouvernement américain pour la présentation d'un plan de relance crédible -baisse des coûts du travail, diminution de la dette et partenariats solides- était justement fixée à ce jeudi.

Fiat pourrait prendre jusqu'à 35% des parts de l'Américain et apporter de l'argent mais à une date ultérieure, a expliqué une personne proche du dossier. Initialement, Fiat ne devait pas investir d'argent mais recevoir 20% des parts de Chrysler en échange de son modèle de petite voiture et de sa technologie (d'une valeur de 8 à 10 millions de dollars).

Cependant, certaines sources affirmaient mercredi que Chrysler pourrait tout de même être placé en situation de faillite pendant une courte période, pour le protéger, dans le cas où certains créanciers refuseraient de réduire la dette du constructeur automobile. Mais le gouvernement resterait d'accord pour financer la restructuration du groupe, plutôt que de couper ses aides et de laisser Chrysler se diriger vers une liquidation.

Mardi, le Trésor américain est parvenu à un projet d'accord avec quatre des principaux créanciers du constructeur automobile Chrysler, avait appris l'Associated Press. Les quatre banques accepteraient 2 milliards de dollars en numéraire et renonceraient à leur part des 6,9 milliards de dollars de dettes de Chrysler. Le Trésor devait encore persuader 46 banques et fonds d'investissement de faire de même.

Chrysler a reçu 4 millions de dollars d'aides du gouvernement américain depuis début 2009 mais il pourrait prochainement manquer de trésorerie s'il ne recevait pas d'aides complémentaires.

Un premier plan de restructuration avait été rejeté par l'État américain en mars, Chrysler avait alors reçu un délai supplémentaire de 30 jours.