L'équipementier automobile ontarien Magna (T.MG.A) est en pourparlers pour prendre une participation de 20% dans le constructeur automobile Opel, filiale allemande de General Motors (GM), indique lundi le quotidien Globe and Mail.

Magna s'allierait avec l'oligarque russe Oleg Deripaska qui, avec le soutien de banques russes, prendrait pour sa part une participation de 30% dans Opel, ajoute le quotidien de référence en citant des sources de l'industrie en Europe.La part de GM dans Opel serait ramenée à environ 45%, selon le journal.

Selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, le ministre allemand de l'ÉEconomie, Karl-Theodor Zu Guttenberg, doit rencontrer «en début de semaine» des représentants de la société canadienne.

En échange d'une entrée de Magna dans son capital, Opel pourrait décider de faire assembler certains de ses modèles dans l'usine du canadien à Graz, en Autriche, qui tourne actuellement au ralenti. Cette usine assemble des véhicules pour plusieurs constructeurs, y compris des modèles Saab pour GM.

Un investissement dans Opel pourrait aussi conforter la stratégie de Magna en Russie, qui voit en ce pays un marché-clé pour la prochaine décennie, ajoute le Globe and Mail.

Magna s'était associé il y a deux ans avec M. Deripaska, qui avait pris une participation de 42% dans le canadien, avant finalement de s'en départir l'an dernier à la suite de problèmes de liquidités.

La Russie était l'an dernier le second marché le plus important pour GM en Europe, et près du tiers des véhicules vendus par le constructeur étaient des modèles Opel, selon le journal.

Le Globe and Mail ne chiffre pas le montant d'une éventuelle participation de Magna dans Opel.

Le groupe canadien a vu son bénéfice net fortement baisser en 2008, à seulement 71 millions de dollars US, mais il dispose d'environ 1,5 milliard de liquidités.