Le constructeur automobile General Motors, qui a jusqu'au 1er juin pour boucler son plan de redressement, subit des pressions de Washington pour céder une marque supplémentaire, celle de camionettes et de véhicules utilitaires GMC, rapporte jeudi le Wall Street Journal en ligne.

GMC est l'une des quatre marques que le constructeur a défini en février comme faisant partie de son coeur d'activité, avec Buick, Cadillac et Chevrolet. Les nombreuses autres marques du groupe, comme Hummer, Opel ou Saturn, ont vocation à être cédées ou fermées.

Mais selon l'équipe fédérale chargée de superviser le redressement de GM et de Chrysler - les deux constructeurs nationaux renfloués à hauteur de 17,4 milliards de dollars par l'État -, la marque GMC n'aurait pas d'avenir solide, affirme le quotidien en citant des sources proches du dossier.

Un porte-parole de GM cité par le Wall Street Journal a affirmé que le groupe n'avait pas changé de stratégie et envisageait toujours de regrouper ses marques principales, dont GMC, sous un même réseau de distribution.

Une cession de GMC, si elle est décidée, réduirait encore un peu plus la taille de l'ex-numéro un mondial de l'automobile, condamné à réduire périmètre et capacités pour survivre à l'effondrement du marché américain.

Le mois dernier, GM et Chrysler se sont faits recaler par Washington, qui a jugé leurs plans de restructuration insuffisants en l'état.

GM a jusqu'au 1er juin pour boucler un plan de retour crédible à l'équilibre financier et Chrysler a jusqu'à la fin avril pour finaliser son alliance avec l'italien Fiat.

Si les deux constructeurs échouent, un placement sous le régime des faillites sera inéluctable.