Le prix du panier d'épicerie pourrait connaitre une hausse globale de 3,5 % au Canada en 2019. Selon le plus récent Rapport canadien sur les prix alimentaires à la consommation 2019, une famille moyenne peut s'attendre à payer 411 $ de plus l'an prochain pour se nourrir.

Le coût du panier d'épicerie pour les familles canadiennes augmentera dans toutes les provinces l'an prochain. Mais, la hausse sera plus marquée en Ontario, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique, et se situera dans la moyenne au Québec et au Manitoba.

Les légumes devraient subir la forte hausse, avec des prix grimpant de 4 % à 6 %. En revanche, le prix de la viande pourrait connaitre une baisse historique.  Plus particulièrement, le boeuf, devenu moins populaire dans les dernières années. Son prix pourrait chuter de 1 % à 3 % dans la prochaine année en raison d'une perte d'intérêt de la part des consommateurs, indique-t-on dans le rapport produit conjointement par les universités Dalhousie et Guelph.

L'année 2019 marquera la fin de La Niña et le retour probable d'El Niño, indique-t-on dans le rapport. Extrait: « Pendant que l'Amérique du Sud et certaines parties de l'Asie seront affectées par des pluies abondantes, l'Amérique du Nord pourrait manquer d'eau. Comme c'est souvent le cas, El Niño sera vraisemblablement un facteur déterminant pour les prix alimentaires durant la prochaine année. »

Les produits laitiers, les oeufs, les fruits, les noix, le pain et les céréales devraient aussi coûter un peu plus cher. Interrogé par Radio-Canada, le chef d'équipe du rapport, Sylvain Charlebois, a expliqué au sujet du boeuf que c'est la première fois depuis neuf ans que les données indiquent qu'une catégorie de produits va être à la baisse durant la prochaine année.

« Il y a beaucoup de bétail qui va arriver sur le marché, qui va être abattu, a dit au diffuseur public Sylvain Charlebois. Puis, quand la demande est en baisse, il y a un surplus. C'est pour ça qu'on croit que les prix vont diminuer. » Il a rappelé qu'en 2017, le Canada a consommé 94  millions de kilos de moins [de boeuf] qu'en 2010.

Selon les experts à l'origine du rapport, les consommateurs de l'est du pays pourront souffler un peu, avec hausse anticipée des prix inférieure à la moyenne canadienne au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à l'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-Labrador.

Enfin, on souligne dans le rapport que les repas au restaurant constituent une part importante du budget à l'alimentation La famille canadienne moyenne devrait dépenser 143  $ de plus que l'an dernier à l'extérieur de la maison, selon les données retransmises par Radio-Canada.

>> Lisez le Rapport canadien sur les prix alimentaires à la consommation 2019