Les futurs tarifs sur certains produits alimentaires américains pourraient éventuellement faire grimper les prix pour les consommateurs canadiens, a observé le 28 juin le chef de la direction d'Empire.

Le gouvernement canadien a annoncé qu'il imposerait des tarifs de représailles le 1er juillet sur une vaste gamme de produits américains en réponse aux tarifs américains sur certains produits canadiens d'acier et d'aluminium. Ottawa cible notamment le yogourt, le café, le sucre d'érable, les concombres, et les vinaigrettes.

« À la base, nous préférons ne pas voir nos consommateurs payer plus », a affirmé Michael Medline, qui est également le chef de la direction de Sobeys, une filiale d'Empire, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.

« Donc, notre première réponse lorsque les fabricants tentent de retransmettre leurs augmentations de coûts tarifaires sera de leur résister et de ne pas les accepter. »

Lors d'un entretien réalisé plus tard, M. Medline a précisé qu'un faible nombre de partenaires d'approvisionnement avait déjà essayé de répercuter ces augmentations de coûts auprès de la société. Empire les a refusées, a-t-il dit, ajoutant qu'il semblait être un peu tôt pour les transmettre.

Mais si, pour quelque raison, l'entreprise était incapable de rejeter les augmentations de prix et devait continuer à offrir l'article alimentaire en question en raison de la demande des clients, cette augmentation des coûts se refléterait dans le prix de vente au détail, a-t-il poursuivi.

Mais, cela ne va pas se passer sans efforts pour les repousser, a-t-il dit.

« Notre croyons devoir trouver des solutions de rechange et nous n'allons pas refiler facilement les hausses tarifaires à nos clients. »

Outre la bannière qui porte son nom, Sobeys exploite notamment les enseignes IGA, Safeway, FreshCo, Marchés Tradition et Rachelle-Béry.

Par ailleurs, Empire a augmenté son dividende le 28 juin, après avoir dévoilé un meilleur bénéfice que prévu pour son quatrième trimestre.

La société versera désormais un dividende trimestriel de 11 ¢ par action, en hausse par rapport à celui de 10,5 ¢ qu'elle allongeait jusqu'ici.

Empire a affiché un bénéfice de 71,0 M$, soit 26 ¢ par action, pour la période de 13 semaines terminée le 5 mai, comparativement à un bénéfice de 29,5 M$, ou 11 ¢ par action, un an plus tôt.

Les ventes trimestrielles ont totalisé 5,89 G$, en hausse par rapport à celles de près de 5,80 G$ au même trimestre l'an dernier.

En excluant les éléments non récurrents, Empire a réalisé un bénéfice ajusté de 93,0 M$, ou 35 ¢ par action, pour son plus récent trimestre, en hausse par rapport au bénéfice ajusté de 50,2 M$, ou 18 ¢ par action, il y a un an.

Les analystes s'attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 29 ¢ par action pour le trimestre, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters Eikon.

L'action d'Empire a grimpé le 28 juin de 1,04 $, soit 4,1 %, pour clôturer à 26,67 $ à la Bourse de Toronto.