DavidsTea a découvert au même titre que son rival Tim Hortons les défis de l'entrée sur le marché des États-Unis.

L'entreprise établie à Montréal peine à revigorer ses activités aux États-Unis en tentant de mieux s'adapter aux goûts différents au sud de la frontière.

Le nouveau chef de la direction de DavidsTea a affirmé jeudi que l'entreprise avait appris de ses erreurs et procédait à des ajustements.

«Nous pouvons surmonter (ces défis), mais nous apprenons sur le terrain ce qui fonctionne différemment, ce qui fonctionne de la même manière, et nous répondons à cela afin d'avoir des résultats», a dit Joel Silver aux journalistes au terme de l'assemblée générale de la compagnie.

Le chef de la direction a affirmé que DavidsTea demeurait investie dans le marché des États-Unis, mais que l'entreprise ralentissait son expansion au sud de la frontière pendant qu'elle s'efforce de mieux comprendre les attentes des consommateurs. Le détaillant a découvert que les clients aux États-Unis préfèrent le thé glacé aux boissons chaudes et ont un palais plus sucré que les Canadiens.

Les Thés DavidsTea prévoient ouvrir jusqu'à cinq succursales aux États-Unis cette année après en avoir lancé 49 depuis 2011. L'entreprise n'a pas voulu dire combien de succursales elle s'attend désormais à ouvrir, mais elle avait indiqué à des analystes l'an dernier entrevoir un potentiel de 320 lieux de vente aux États-Unis et 230 au Canada.

M. Silver, qui est devenu chef de la direction en mars, a affirmé que les priorités à travers l'Amérique du Nord sont de réduire son assortiment de thés, qui compte actuellement plus de 130 variétés, de s'attarder aux meilleurs vendeurs plutôt qu'aux nouveaux mélanges, de même que d'améliorer le marketing et l'expérience en ligne.

Tim Hortons s'est butée à ses propres défis aux États-Unis, où les consommateurs n'avaient pas le même attachement à la marque que les Canadiens.

Depuis ses débuts en 1984, l'entreprise a fait face à une série de changements et a repoussé les critiques d'investisseurs militants qui faisaient pression sur l'entreprise pour freiner l'expansion aux États-Unis.

«Tim Hortons a un certain élan aujourd'hui aux États-Unis, mais cela leur a pris du temps pour y arriver, alors c'est la leçon que je tire de leur expérience», a dit M. Silver.