Un litige vieux de 10 ans chez Olymel, soit un lock-out mêlé à une fermeture d'usine, a connu son dénouement dimanche.

Les quelque 400 ex-travailleurs de l'usine ont adopté à plus de 92% l'entente de principe intervenue à la mi-avril entre le syndicat affilié à la CSN et la direction de l'entreprise agroalimentaire.

«Ça démontre qu'on a atteint la cible. En même temps, ça règle une nouvelle convention collective pour le nouveau centre de distribution qui va être relancé dans les mêmes établissements de découpe, mais aussi d'autres litiges qu'on avait avec Olymel», a résumé David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce, en entrevue téléphonique.

L'entente, qui totalise près de 9,5 millions, met un terme à cette saga juridique qui dure depuis près de dix ans.

En 2007, Olymel avait fermé son complexe d'usines d'abattage et de découpe de porcs de Saint-Simon, en Montérégie. La CSN soutenait que cette fermeture contrevenait à la convention collective, et la Cour supérieure lui a donné raison, en juillet 2015. Les parties avaient ensuite entamé des discussions, ce qui a mené à la présente entente de principe.

Un volet de l'entente porte sur le remboursement de sommes perdues en raison de la fermeture prématurée de l'usine en 2007. La convention collective empêchait la fin des activités avant le mois d'octobre 2007, mais la direction avait fermé l'usine en avril.

Le versement de 8,2 millions servira à compenser les six mois de salaire perdus, en plus des intérêts rétroactifs à 2007.

«Ça a été long, c'est le bout qui fait mal, mais en même temps, on va pouvoir tourner la page», a soutenu M. Bergeron-Cyr.

L'autre volet porte sur le règlement d'une nouvelle convention collective pour une vingtaine d'employés qui seront rappelés au travail à l'automne en prévision de la transformation de l'usine en centre de distribution.