Les 120 employés syndiqués de distribution Multi-Marques à Laval, en lock-out depuis le 1er avril, ont voté en faveur d'une entente de principe.

Les offres de l'entreprise ont été acceptées à l'unanimité par l'équipe de négociation de la CSN, jeudi, et les salariés ont ensuite voté pour la ratification de l'entente.

Le syndicat, affilié à la Fédération du commerce de la CSN, dit avoir obtenu des gains pour les travailleurs temporaires, la création de postes réguliers, de meilleures dispositions concernant l'affichage et l'accès aux postes, ainsi que des bonifications aux assurances collectives et au régime de retraite. Il ajoute que les dispositions en santé et sécurité au travail ont été renforcées et que des améliorations ont été apportées à l'organisation du travail et aux articles couvrant les changements technologiques.

En ce qui a trait aux salaires, la convention collective d'une durée de cinq ans prévoit des augmentations annuelles variant de 1,5 à 2,0 % par année pour un total de près de 9 %. L'augmentation de 1,5 % la première année sera rétroactive à la date d'échéance de la précédente convention collective, soit le 23 septembre 2016.

L'entreprise de Canada Bread, propriété de la société mexicaine Grupo Bimbo, souligne pour sa part que toutes les questions financières et non financières de la convention collective ont été résolues, notamment celles de première importance pour la viabilité à long terme du centre de distribution. Elle entend reprendre ses activités normales d'ici 14 jours. Les employés retourneront au travail graduellement.

Lundi dernier, Multi-Marques avait admis qu'une part de sa distribution avait été confiée à des briseurs de grève, contrevenant ainsi au Code du travail du Québec. Un rapport de l'enquêteur du ministère émis le 18 avril a démontré que 11 personnes avaient exécuté du travail accompli habituellement par des syndiqués, et ce, en dépit du lock-out. L'entreprise a admis que 10 de ces 11 personnes avaient agi comme briseurs de grève.