«Tout sera mis en oeuvre» pour que la biscuiterie de la multinationale Mondelez reste à Montréal, a assuré David Chartrand, coordonnateur québécois de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale (AIMTA).

Les deux syndicats affiliés à la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) ont rencontré dimanche après-midi la ministre de l'Économie, des Sciences et de l'Innovation, Dominique Anglade, qui a démontré «une ouverture d'esprit» notamment sur l'argent qui pourrait être débloqué pour convaincre Mondelez de garder son usine dans l'Est de la métropole, a relaté M. Chartrand en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne.

David Chartrand, dont le syndicat représente environ 70 travailleurs de l'usine, dit avoir aussi proposé de mener des discussions avec le Fonds de solidarité FTQ, qui pourrait peut-être s'impliquer.

Cette aide financière servirait notamment à moderniser l'automatisation des usines, selon M. Chartrand.

En conférence de presse sur le bilan économique du gouvernement Couillard, dimanche après-midi, Mme Anglade a affirmé qu'il serait important de «retourner toutes les roches pour accompagner les travailleurs et l'entreprise».

Elle a annoncé qu'elle rencontrerait la direction de Mondelez lundi «pour voir tout ce qui peut être fait pour régler la situation». Le syndicat doit aussi s'entretenir avec les dirigeants de l'entreprise demain matin.

M. Chartrand, qui semblait encouragé par la rencontre avec la ministre qui a duré près d'une heure, ne s'est pas pour autant dit «rassuré», mais il a salué la «réponse rapide» du gouvernement québécois.

«Tant que je n'aurai pas une confirmation que Mondelez a un intérêt de rester ici, je ne serai pas à l'aise (à me dire rassuré)», a-t-il dit.

Dans un échange de courriel, vendredi, la multinationale a indiqué clairement que sa décision était finale.

«À date, l'entreprise n'a pas encore démontré une ouverture à rester ici. Mais là, on est dans le début des discussions», a soutenu M. Chartrand.

À seulement quelques semaines de Noël, 454 employés ont appris mercredi qu'ils se retrouveraient au chômage d'ici la fin de 2017. Affirmant que c'est à son usine de Viau que ses coûts étaient les plus élevés, Mondelez a décidé de déplacer 95 pour cent de la production de marques de biscuits Christie comme Oreo, Ritz, Fins au blé et Premium Plus, dans son usine d'East York, dans la région de Toronto. Le reste du travail sera effectué à Portland, dans l'État américain de l'Oregon.