Le spécialiste des céréales pour le petit-déjeuner Kellogg (K) va débourser 450 millions de dollars pour se développer en Afrique sub-saharienne, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.

Kellogg, dont les ventes sont en déclin, a décidé de s'associer au groupe agroalimentaire singapourien Tolaram, qui détient une filiale en Afrique, selon un communiqué.

Les deux groupes vont créer une coentreprise, qui devrait générer des ventes annuelles évaluées à 750 millions de dollars.

Kellogg va en outre prendre 50% du capital de la société agroalimentaire Multipro, basée à Lagos au Nigeria et détenue par Tolaram Africa.

Multipro, qui emploie 2600 personnes selon Kellogg, est aussi présente, via son réseau de distribution, sur des marchés importants comme la République démocratique du Congo (RDC), la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Ghana et l'Éthiopie.

Kellogg dispose aussi d'une option pour entrer directement dans le capital de Tolaram Africa.

Le groupe américain souhaite confectionner des en-cas et des ingrédients spécifiques pour le petit-déjeuner à destination des marchés africains.

«L'Afrique sub-saharienne, avec une population combinée d'environ 1 milliard d'habitants, est une région dont la croissance économique va plus que doubler dans les dix prochaines années. Elle représente donc une énorme opportunité pour notre entreprise», explique John Bryant, le PDG de Kellogg, cité dans le communiqué.

La société américaine n'en est pas à sa première incursion en Afrique: en janvier Kellogg a pris une participation dans le capital du fabricant de biscuits égyptien Bisco Misr contre 125 millions de dollars.

Les groupes agroalimentaires américains sont en quête de nouveaux débouchés de croissance, confrontés sur leurs terres à une désaffection des consommateurs qui réclament des aliments sains et sont de plus en plus exigeants sur la qualité de la nourriture.