La chaîne de restauration rapide américaine McDonald's (MCD) a reconnu lundi qu'il était «urgent» pour elle de changer pour s'adapter aux goûts des consommateurs, après un nouveau recul de ses ventes en février.

«Les envies et les préférences des consommateurs ont changé et la performance de McDonald's reflète le besoin urgent d'évoluer avec les clients», admet le fabricant du «Big Mac» en panne de croissance depuis plusieurs mois.

«Les priorités stratégiques doivent être redéfinies et la dynamique de l'activité restaurée», ajoute le groupe, qui a un nouveau patron depuis le 1er mars en la personne du Britannique Steve Easterbrook.

En attendant, le déclin des ventes se poursuit.

Les ventes mondiales de McDonald's à magasins comparables (franchisés et restaurants gérés en propre) ont reculé de 1,7% en février quand les analystes attendaient en moyenne une baisse moins prononcée de 0,3%.

Par région, McDonald's a du mal à inverser la tendance négative en cours aux États-Unis, son premier marché, où les ventes ont baissé de 4,0% contre un recul de -0,7% seulement anticipé par les analystes. McDonald's admet y faire face à une concurrence «agressive», alors que les consommateurs attendent du géant de la restauration rapide qu'il propose de la nourriture de qualité à des prix bas.

La semaine dernière, McDonald's a ainsi annoncé qu'il allait arrêter de vendre du poulet élevé aux antibiotiques et servir du lait avec moins de matières grasses.

La division régionale Asie/Pacifique, Moyen-Orient et Afrique (APMEA) a vu, elle, ses ventes reculer de 4,4% sur un an en février.

Dans cette zone, McDonald's dit avoir noté un retour des consommateurs dans ses restaurants en Chine et en Australie, après le scandale sanitaire portant sur de la viande avariée. Toutefois, la fréquentation de ses restaurants japonais reste faible.

Seule l'Europe échappe au marasme: le Vieux Continent a enregistré une hausse de 0,7% des ventes, tirées par le Royaume-Uni et l'Allemagne qui ont permis de compenser le recul en Russie.

A Wall Street, le titre baissait de 0,97% à 96,19 dollars dans les échanges de pré-séance.