Le groupe agroalimentaire américain Kellogg, confronté à un manque d'appétit aux États-Unis pour ses produits de petit déjeuner, a annoncé lundi la suppression de 7% de ses effectifs mondiaux d'ici fin 2017.

Le propriétaire des céréales Kellogg's Corn Flakes, Special K et autres Rice Krispies, qui s'est aussi renforcé dans les snacks en rachetant l'an dernier les chips Pringles à Procter & Gamble, ne chiffre pas exactement les coupes envisagées. Elles représenteraient quelque 2.170 suppressions de postes sur la base des 31.000 salariés environ évoqués dans le dernier rapport annuel du groupe.

La mesure entre dans le cadre d'un programme baptisé «Projet K» et censé dégager «un volume important d'économies», chiffrées entre 425 et 475 millions de dollars par an à l'horizon 2018, précise le groupe dans son communiqué.

Il dit vouloir en réinvestir la plus grande partie «dans des segments stratégiques clé»: le directeur général, John Bryant, a évoqué lors d'une téléconférence avec des analystes des initiatives, notamment publicitaires, traditionnelles et sur internet, pour «soutenir la marque Kellogg's dans les céréales», ainsi qu'une augmentation des investissements sur les marchés en développement et émergents où il voit un plus gros potentiel de croissance.

La mise en oeuvre du programme d'économies va se traduire par 1,2 à 1,4 milliard de dollars de charges avant impôts sur quatre ans, dont 175 à 200 millions de dollars dès cette année.

M. Bryant a précisé qu'environ les deux tiers de ces charges concerneraient la chaîne d'approvisionnement, que le groupe dit vouloir «optimiser».

Cela passera par «la fusion de certains sites et lignes de production, et la délocalisation d'autres», des «procédures plus standardisées et une organisation simplifiée», a détaillé aux analystes le vice-président en charge de la chaîne d'approvisionnement, Alistair Hirst.

«Nous devons ajuster notre réseau aux réalités du marché et aux demandes de nos clients», a-t-il ajouté.

Au troisième trimestre, pour lequel Kellogg publiait ses résultats lundi, la direction a reconnu avoir enregistré des ventes «plus basses que prévu sur certains marchés développés, en particulier aux Etats-Unis».

Les ventes de produits pour petit déjeuner sur l'important marché domestique du groupe ont ainsi accusé un recul de 2,2% au troisième trimestre, et de 1,3% sur les neuf premiers mois de l'année.

Cette faiblesse des ventes aux Etats-Unis a poussé le groupe à revoir à la baisse ses attentes pour l'ensemble de l'année: il vise désormais une croissance de son chiffre d'affaires située entre 4% et 5%, contre 5% attendus jusqu'ici.

Au total au troisième trimestre, le chiffre d'affaires de Kellogg a stagné (-0,1%) à 3,7 milliards de dollars, et le bénéfice net a augmenté de 2,5% à 326 millions de dollars.

L'action Kellogg s'appréciait de 1,69% à 63,35 dollars vers 17H50 GMT.