Les cours du cacao et du sucre ont progressé cette semaine, atteignant respectivement des plus hauts en deux ans et six mois, tandis que le café glissait légèrement.

Une reprise de la demande couplée à des risques sur l'offre ont poussé vendredi le cacao échangé à Londres à son plus haut depuis le 23 septembre 2011, à 1 777 livres sterling la tonne. À New York, le cacao a quant à lui atteint vendredi un maximum depuis le 4 novembre 2011, à 2 740 dollars la tonne.

«Les indispensables pluies sont maintenant là en Afrique de l'Ouest (70 % de la production mondiale), mais cela retarde la récolte, au moment où les broyeurs cherchent désespérément de nouveaux approvisionnements», ont expliqué Kona Haque et Christopher Gadd, analystes chez Macquarie.

L'association européenne du cacao a annoncé jeudi que le concassage de fèves de cacao en Europe avait progressé de 4,7 % au troisième trimestre en rythme annuel, à 331.514 tonnes.

«Les volumes de cacao concassé en Amérique du Nord seront publiés dans une semaine et devraient également montrer une forte augmentation», ont indiqué les économistes de Commerzbank, qui jugent donc que «les prix du cacao sont bien soutenus».

Face à cette demande en hausse, l'offre s'annonce déficitaire pour la saison 2013/2014, une période prolongée de temps sec cet été en Afrique de l'Ouest ayant endommagé la floraison des cacaotiers.

Le sucre profite de perturbations de l'offre

De fortes pluies au Brésil ont ralenti la récolte de canne à sucre, ce qui a poussé les cours du sucre à des maximums depuis six mois à Londres (à 508,90 dollars jeudi) et depuis plus de trois mois à New York (à 18,79 cents vendredi).

L'association professionnelle des cultivateurs de canne à sucre de la région Centre-Sud du Brésil (principale région productrice), Unica, a en effet annoncé jeudi que le volume de canne broyée durant la deuxième quinzaine de septembre avait diminué de 20,3 %, par rapport aux quinze jours précédents.

Le rythme de broyage a été ralenti par de fortes pluies, qui menacent également la concentration en sucre dans la canne, a indiqué Unica. Du coup, les producteurs ont orienté plus de canne vers la production d'éthanol que vers celle de sucre.

Le marché mondial du sucre reste toutefois bien alimenté : il devrait être en excédent d'offre pour la quatrième saison consécutive en 2013/2014, selon les estimations de l'Organisation internationale du sucre (ISO).

Le café peine à trouver une direction

Les cours du café ont évolué dans une fourchette étroite cette semaine, peinant à trouver une direction, avant de terminer la semaine en légère baisse.

En début de semaine, les prix du café avaient été quelque peu soutenus par un recul de 19 % des stocks du Liffe de Londres, ont noté les analystes de Commerzbank.

«Avec la chute des prix ces derniers mois, beaucoup de producteurs, notamment au Vietnam (deuxième producteur mondial), ont décidé de ne pas vendre une partie de leurs récoltes de la saison 2012/2013. Du coup, les torréfacteurs ont dû se tourner de plus en plus vers les réserves des places boursières», ont-ils détaillé.

Mais le marché du café reste plombé par une offre pléthorique, à cause de récoltes records au Brésil et au Vietnam.

La production totale lors de la saison 2012/2013, qui vient de se terminer, a ainsi atteint 145,2 millions de sacs de 60 kg, 9,6 % de plus que la saison précédente, selon les premières estimations de l'Organisation internationale du café (ICO).

Sur le Liffe de Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 1 773 livres sterling vendredi à 5 h 30, heure de l'Est, contre 1 672 livres sterling le vendredi précédent à 5 h. Sur le NYBoT-ICE à New York, la tonne pour livraison en décembre valait 2 734 dollars, contre 2 587 dollars sept jours plus tôt.

À Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en décembre valait 507,20 dollars, contre 491,40 dollars le vendredi précédent. À New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars 2014 valait 18,78 cents, contre 18,53 cents sept jours auparavant.

À Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en novembre valait 1 723 dollars, contre 1 729 dollars le vendredi précédent. À New York, la livre d'ARABICA pour livraison en décembre valait 114,90 cents, contre 115,70 cents sept jours auparavant.