Les représentants de l'industrie canadienne du chanvre sont réunis cette semaine à Edmonton, en Alberta, afin de discuter des moyens d'aider les produits dérivés de la plante à trouver leur place sur les marchés internationaux.

Selon la directrice générale de l'Alliance commerciale canadienne du chanvre, Kim Shukla, la production au Canada devrait presque doubler d'ici 2015, une hausse qui se traduira par des retombées économiques de 100 millions de dollars.

Le chanvre continue toutefois à faire les frais de la réputation de sa cousine, la marijuana, qui appartient également à la famille du Cannabis sativa. Le chanvre ne contient toutefois pas de THC, la substance responsable des effets de la marijuana.

Les quelque 200 producteurs qui cultivent le chanvre au Canada détiennent tous des permis de Santé Canada et ne plantent que les graines qui ont été approuvées par le gouvernement fédéral.

Riche en acides gras oméga-3 et oméga-6, le chanvre entre dans la composition de céréales, de bretzels, de protéines en poudre, de sauces pour salade et du lait sans lactose. Sa fibre sert également à la fabrication de matériaux de construction, de papier et de vêtements alors que son huile est utilisée pour les cosmétiques.

Selon Mme Shukla, la réticence d'Ottawa à délivrer des permis aux cultivateurs de chanvre en raison de la similarité de la plante avec la marijuana est le plus gros obstacle au développement de l'industrie.

Si le gouvernement fédéral simplifie la réglementation, l'industrie est convaincue qu'elle prendra vraiment son envol.

«Le marché est ouvert, les occasions d'affaires sont là», conclut Kim Shukla.