Les cours du maïs et du blé terminaient la semaine en hausse à Chicago, tandis que le soja effaçait une grande partie de ses pertes, des stocks américains plus faibles que prévu mettant un terme au récent mouvement de correction des cours.

«Il semble que le mouvement de correction des cours à la baisse qui a sérieusement ébranlé les prix (agricoles) au cours des dernières semaines, ait touché le fond», a constaté Frank Cholly, de RJO Futures.

«Cette tendance baissière avait fait reculer le boisseau de soja de plus de 2 dollars, le maïs d'environ 1 dollar et le blé de 70 cents par rapport à ses récents plus hauts», a-t-il détaillé.

Ce rebond des cours intervenait après la publication vendredi d'un rapport des autorités américaines agricoles, l'USDA, sur les réserves des grains aux États-Unis, «très haussier, et faisant état d'un approvisionnement serré, surtout pour le maïs et le soja,» a commenté M. Cholly.

Les États-Unis, premiers producteurs de soja et de maïs et premiers exportateurs de blé ont été frappés cet été par la pire sécheresse depuis les années 30.

Les stocks américains de maïs et de soja ont ainsi chuté respectivement de 12 et 21%, tandis que ceux de blé reculaient de 2%.

Au 1er septembre 2012, le stock américain de maïs recule à 25,1 millions de tonnes (Mt) contre 28,6 Mt un an auparavant.

Les cours du maïs dirigeaient ce rebond, les réserves de la céréale se situant nettement en dessous du consensus des analystes qui tablaient sur un stock de début de campagne 2012 à 28,3 Mt. Il reste aussi très en dessous des estimations de l'USDA qui les évaluait à 30 Mt dans son rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiale du 12 septembre dernier.

Concernant le soja, le stock de fin de campagne chute à 4,6 Mt, contre 5,8 Mt en 2011. Il est cependant supérieur aux estimations de l'USDA qui, dans son dernier rapport mensuel, l'estimait à seulement 3,53 Mt.

Enfin, le stock de blé reste relativement stable par rapport à 2011, ne chutant que de 2% à 57,2 Mt.

La semaine avait été jusque-là «particulièrement négative» pour le marché agricole à la Bourse de Chicago, a noté Steve Georgy, de la maison de courtage Allendale.

Ils avaient été notamment pénalisés par des attentes de production moins mauvaises que prévu à la suite de «précipitations à la fin de l'été et récoltes plus efficaces qu'attendu», a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, les inquiétudes au sujet de la zone euro avaient favorisé une hausse du billet vert qui plombait les achats de matières premières libellées en dollars.