Le géant américain des boissons sans alcool Coca-Cola (KO) a publié mardi un bénéfice net stable à 2,79 milliards de dollars au deuxième trimestre, légèrement meilleur qu'attendu par les analystes, en dépit d'une baisse des ventes en volumes et en valeur en Europe.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice net revient à 1,21$, au-delà du 1,19$ escompté. Le chiffre d'affaires a progressé de 3% à 13,08 milliards de dollars, dépassant lui aussi les attentes (12,99 milliards).

Le groupe d'Atlanta a précisé que la hausse du chiffre d'affaires était due à une croissance des volumes de vente de 4%.

«Nous continuons à gagner des parts de marché et à accroître nos volumes au niveau mondial en donnant aux consommateurs ce qu'ils recherchent: une relation forte avec nos marques, un grand choix de produits et d'emballages, plus d'information sur nos marques, et des investissements importants dans les programmes qui soutiennent des modes de vie sains et actifs», a souligné le PDG Muhtar Kent, cité dans un communiqué, soulignant que ces résultats étaient obtenus «en dépit d'une économie mondiale très difficile, et de plus en plus difficile à prévoir».

La croissance des volumes a été «bien équilibrée» dans le monde, seules certaines régions d'Europe (sud, centre, nord-ouest et pays nordiques) affichant un recul de 5% «en raison du ralentissement économique et d'une météo défavorable».

Globalement le chiffre d'affaires réalisé en Europe a chuté de 9%, mais le groupe a indiqué qu'il avait gardé ses parts de marché, et qu'il concentrait ses efforts marketing, à l'approche des Jeux Olympiques, sur les boissons pétillantes basses calories ou sans calories.

L'Allemagne (+1%), comme d'autre pays développés (États-Unis +1%, Japon +4%) affiche tout de même une croissance des ventes en volume, tout comme les grands pays en développement (Inde +20%, Russie +9%, Chine +7%, Brésil +6%).

En dehors de l'Europe, toutes les régions du groupe affichent une croissance du chiffre d'affaires et du bénéfice d'exploitation.

L'action gagnait 1,11% à 77,33$ vers 11h30 à la Bourse à New York.

Pour Michael Branca, analyste chez Barclays, les bénéfices ont profité d'un taux d'imposition moins sévère que prévu. Cela ne l'empêchait pas de rester positif au sujet des perspectives du groupe, remarquant dans une note que «de meilleures perspectives pour les coûts d'approvisionnement et des initiatives de productivité devraient bénéficier à l'exploitation, tout en donnant la flexibilité nécessaire pour gérer l'incertitude macroéconomique».

Pour sa part, le groupe a noté que le raffermissement du dollar se ferait encore lourdement sentir sur les bénéfices du troisième trimestre.

«Les consommateurs à travers le monde continuent à subir les effets du prolongement des incertitudes en Europe, de la modération de l'économie en Chine et de la lente reprise aux États-Unis», a déclaré M. Kent lors d'une téléconférence avec des analystes.

Il a aussi noté que si le groupe avait bénéficié d'un relèvement des prix qu'il facture, en particulier aux États-Unis, cet effet allait s'estomper avec le temps.

Le groupe a rappelé par ailleurs que ses actionnaires avaient approuvé le 10 juillet le principe d'une division de ses actions. «Le 10 août, chaque actionnaire (enregistré au 27 juillet) recevra un titre supplémentaire par titre qu'il détient».

La division des actions, qui revient à doubler le nombre de titres en circulation, a pour effet de rendre chaque titre plus abordable pour les investisseurs, et la capitalisation boursière du groupe plus liquide.